Des comptines pour promouvoir le respect des animaux…

Catégorie Les paradoxales

En amont du mois mondial végan en novembre, PETA lance des versions revisitées de comptines classiques contenant des messages archaïques et spécistes, plus adaptées aux enfants d’aujourd’hui pour qui la compassion envers les animaux est primordiale. Comme le décrit le Nouvel Obs, l’association a dépoussiéré des chansons comme « Alouette, gentille alouette » ou encore « Une souris verte » qui, dans leur version originale, impliquent des actes de cruauté envers des animaux - individus que l’on sait désormais sensibles, intelligents, et capables de ressentir la joie et la souffrance.


« Notre attitude à l’égard des animaux a beaucoup évolué au cours des centaines d’années qui se sont écoulées depuis que ces comptines ont été écrites, il est temps de les faire évoluer pour qu’elles s’accordent à nos valeurs contemporaines de respect des animaux, » déclarait Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe. « De la même manière que de vieilles chansons et des contes de fées ont été remaniés pour remplacer les propos racistes, sexistes et autres, nous devons veiller à ce que les comptines soient adaptées aux enfants d’aujourd’hui et n’encouragent pas le spécisme, la cruauté envers les animaux ou la normalisation de leur exploitation. »

Les oiseaux souffrent atrocement lorsqu’ils sont plumés, parfois à vif, comme c’est le cas de l’alouette dans la version originale de la comptine, et les souris sont des animaux intelligents qui ont une grande capacité d’apprentissage et tissent des liens sociaux entre eux. Les cochons sont joueurs, affectueux, habiles et ne méritent jamais d’être « pendu au plafond » ou gazé au CO2 comme c’est souvent le cas dans les abattoirs. Les moutons, quant à eux, sont malmenés et mutilés pour leur laine, puis tués lorsqu’ils ne sont plus jugés rentables. Les oies et les canards gavés de manière terrifiante pour le foie gras peinent à respirer et même à se déplacer, et les vaches exploitées par l’industrie laitière sont inséminées à répétition et se font retirer chaque petit à la naissance, avant d’être abattues violemment.

Le langage que nous utilisons et les propos que nous transmettons à nos enfants ont de l’importance et de l’influence sur notre attitude comme sur la leur. Ils peuvent refléter et même ancrer les rapports de domination et la justification d’exploitations systémiques qui prévalent dans notre société. Remanier les comptines que nous apprenons aux enfants permet de faire évoluer notre considération de tous les êtres avec lesquels nous partageons cette planète ainsi que de susciter une réflexion éthique sur notre rapport aux animaux afin de faire des choix qui les respectent et les épargnent.

L’association PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à leur faire subir la moindre forme de maltraitance » s’oppose au spécisme, idéologie qui postule une fausse supériorité des humains sur les autres animaux pour justifier leur exploitation.