Nice. Le noir et blanc, couleurs nature…
Le musée de la Photographie Charles Nègre met à l’honneur Jeffrey Conley, l’un des plus grands photographes américains de paysages, du 10 juin au 24 septembre.
Le musée de la Photographie a à cœur de sensibiliser tous les publics, petits et grands, à l’importance de la préservation de la biodiversité en exposant des photographes engagés. Grâce à la puissance de leurs clichés, ils invitent au voyage tout en alertant sur la force et la fragilité de la nature qui nous entoure. Les 52 photographies en noir et blanc de Jeffrey Conley réalisées en chambre noire en utilisant le procédé de platine, emmènent les visiteurs aux États-Unis, en Islande, en Nouvelle-Zélande ou encore en Suisse dans des endroits où la nature révèle sa dimension spirituelle.
Diplômé en études photographiques au Rochester Institute of Technology, Jeffrey Conley a enseigné à la Galerie Ansel Adams dans le parc national emblématique de Yosemite, au cœur des montagnes de la Sierra Nevada, en Californie où il a durant des années perfectionné son art.
Même s’il a passé son enfance dans la vallée de l'Hudson, dans l'État de New York, l’artiste a toujours été fasciné par l’immensité sauvage de l’Ouest américain, sonnant comme une promesse d’aventure avec ses sommets enneigés et ses déserts qui abritent les plus belles formations rocheuses de la planète. Au fil du temps, il s’est senti comme chez lui dans cette région propice à l’immersion totale dans la nature. Elle est devenue une source quotidienne d'inspiration créative et de réconfort, qui lui permis de trouver un refuge.
Ses photographies visent une simplicité équilibrée qui témoignent de son sens de l’émerveillement et de son respect du monde naturel. L’échelle varie, allant du plus petit, intime et subtil, au plus grand, immense et dramatique. Son traitement de l'échelle, de la perspective et de l'éclairage donne des images d'une pureté et d'une tranquillité inégalées.
Jeffrey Conley maîtrise également brillamment les techniques de tirage. Qu’il s'agisse de tirage à la gélatine d’argent, au platine ou pigmentaires, les œuvres sont toutes réalisées à la main avec un soin méticuleux et un savoir-faire approfondi. L'artiste ne laisse rien au hasard, de la structure de surface et de la qualité du papier, à la coloration et au couchage à la main des tirages. Sa maîtrise ne peut être pleinement appréciée qu'en regardant les tirages originaux. La surface veloutée et les riches nuances de noirs et de gris rappellent les dessins à la plume et l'encre et sont en même temps, un hommage éloquent à la photographie classique.
« Mes photographies sont réalisées dans une chambre noire en utilisant le procédé du platine, une technique de gravure à la main du 19e siècle qui relève de l’alchimie. Chaque tirage unique est recouvert manuellement d’une émulsion de platine et de palladium mélangés à la main. Les tirages au platine sont considérés comme l’un des procédés d’impression photographique les plus permanents en raison de l’incroyable stabilité de l’association du platine avec d’autres métaux nobles. Les tirages se caractérisent par une gamme exceptionnellement large et délicate de tons veloutés et par une couleur chaude. Je pense que le procédé au platine confère un éclat rayonnant aux tirages qui présentent une luminosité unique. » CQFD explique le photographe !