Les influenceurs. Ce n’est pas l’éthique qui les étouffe…
Dans les écoles de commerce et de marketing, on apprend toutes les techniques pour vendre toujours plus de n’importe quoi. Le produit est le moindre de leur soucis et , s’il y a une matière qui n’est pas au programme, c’est bien l’éthique. Avec l’arrivée sur les réseaux sociaux, des « influenceurs », c’est la version XXL qui déboule.
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Alors que l'Assemblée Nationale vient d’adopter un projet de loi visant à réglementer les activités des influenceurs, l’Observatoire Cetelem, accompagnés par Harris Interactive, s’intéressent dans ce deuxième volet d’enquête de la thématique « Les réseaux sociaux, pour le meilleur et pour le pire » à l’image qu’ont les Français des influenceurs et à leurs impacts sur la société et les modes de consommation.
• 61% des Français considèrent que les réseaux sociaux exercent une forte influence sur la société, un chiffre qui atteint les 71% chez les 15-24 ans ;
• 70% des Français ont une mauvaise image des influenceurs. Les 15-24 ans sont la seule tranche d’âge a en avoir une image plus positive que négative. Un métier qu’ils aimeraient même exercer pour 50% d’entre eux ;
• Une minorité de Français (30%) indiquent faire confiance aux recommandations produit des influenceurs dans le cadre d’un partenariat avec une marque. Pourtant, 1 personne sur 3 affirme avoir déjà découvert un produit grâce à un influenceur, et 1 sur 4 l’avoir même acheté ;
• Presque 8 Français sur 10 cherchent à éviter au maximum les publicités sur leurs réseaux qu’ils vivent comme une nuisance ;
• Pour plus de 6 Français sur 10, la « désinfluence », le fait de déconseiller certains produits peu responsables, est une démarche vertueuse dans le contexte actuel d’inflation et de surconsommation.
Une courte majorité des Français estime que les réseaux sociaux représentent un reflet fidèle de la société. Un regard mitigé qui se retrouve chez la plupart des générations. Aussi, même chez ceux qui se rendent sur les réseaux sociaux quotidiennement, pas moins de 40% trouvent que ceux-ci reflètent mal la société française en général. Pour les Français, les réseaux sociaux ne représenteraient donc pas la « vraie vie ».
La défiance affichée des Français à l’égard des influenceurs ne les empêche pas de consulter leurs contenus, notamment pour préparer leur repas : 47% de la population indique avoir déjà consulté sur les réseaux sociaux des contenus liés à la cuisine. Les autres domaines ne sont pas en reste : culture (43%), voyages (39%), sport et fitness (38%), sorties (35%) ou encore décoration (35%).
Concernant les publicités visibles sur les réseaux sociaux, elles apparaissent très largement comme une nuisance (78%), voire comme une « forte nuisance » (31%). Ces publicités représentent la plupart du temps une gêne aux yeux d’une majorité d’utilisateurs (64%), qui estiment qu’elles correspondent rarement ou jamais à leurs goûts personnels (73%), ou à leurs besoins du moment (76%). Seuls 20% avouent qu’elles leur font envie et les incitent à dépenser leur argent. Face à cette nuisance, plusieurs stratégies sont employées : certains cherchent à éviter les publicités en les masquant (44%), quand d’autres les laissent passer sans y prêter attention (46%). Seuls 10% indiquent les regarder. Des chiffres déclaratifs qui sous-estiment probablement l’impact réel de ces publicités sur leur public. CQFD !