Nice. La guerre Ciotti - Estrosi bat son plein…

Que ce soit le présumé pouvoir d’achat en baisse des habitants de Métropole azuréenne, ou la présumée insécurité grandissante à Nice et la mise en cause des effectifs et du fonctionnement de la police municipale, Eric Ciotti plante ses banderilles.



- Eric Ciotti et l’ancien sous-préfet de Grasse, Claude Serra © PCA -


Le président des Républicains n’hésite pas une seconde et s’en prend directement à Estrosi, son ancien patron et ami à la mairie de Nice. C’est à propos de l’augmentation du prix de l’eau dans la Métropole niçoise. Il la chiffre à 11 %. Pour lui, « Ce nouveau choc s’inscrit dans une longue liste d’impôts déguisés ou de services dégradés par le maire de Nice. »

Il détaille ensuite cette liste dans Nice-Matin : « En premier lieu, une taxe foncière métropolitaine absolument injustifiée créée en 2018 et qui n’a aucune raison d’être. En effet, la Métropole ne fait qu’assumer les compétences déléguées et pour lesquelles elle perçoit des dotations de transfert. L’impôt métropolitain a rajouté un prélèvement de 6,4 points sur le foncier bâti. Cette hausse s’évalue entre 11 et 15 % pour le contribuable…. En décembre dernier, le coût des transports en commun augmentait de façon surprise, faisant passer le ticket de bus et de tramway de 1 à 1,70 euro en seulement quelques années (tandis que l’abonnement annuel de transport en commun augmentait 10,4%)…. Au mois de mars, Christian Estrosi annonçait l’augmentation du taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères soit plus de 100€ par ménage. »

Pour Eric Ciotti, il ne fait aucun doute que « Ces prélèvements sont en réalité le résultat d’une gestion catastrophique des deniers publics. La Métropole accumule une dette abyssale de près de 2 milliards d’euros. En y ajoutant la dette de la ville de Nice, nous atteignons le montant astronomique de 2,5 milliards d’euros... »

Dans la foulée, l’ancien proche de Christian Estrosi, aujourd'hui rival déterminé et assumé, appelle à changer de politique : « Il faut ensuite renoncer aux projets les plus aberrants tels que les 50 millions d’euros prévus pour la réalisation d’un téléphérique entre Saint Laurent du Var et Nice. » Selon lui, « D’autres marges de manœuvre existent, notamment en réduisant les dépenses de fonctionnement et le train de vie de la collectivité en supprimant par exemple les bureaux parisiens du Président de la Métropole. Avant de toujours vouloir taxer l’usager et le contribuable, il est nécessaire de chercher prioritairement des sources d’économie. Le Département des Alpes-Maritimes, sous ma présidence ou sous celle de Charles Ange Ginésy depuis 2017, a montré que cela était possible. Nous avons fait des économies ce qui nous a même permis de baisser la taxe foncière des Azuréens de 15%. » Et de conclure que, si rien n’est fait, la ville et la Métropole seraient placées sous tutelle de l’État. 

« La situation d’urgence des finances de la Métropole impose une gestion responsable. Une gestion de bon père de famille ! »