Nos enfants... à la merci des fauves.
L'actualité n'est sans doute pas pour rien dans l'inspiration de ce poème signé par Guy Bezzina.
- photo (c) PCA -
Nos enfants
Ils jouaient innocents,
Au début du printemps,
Quand un fou est passé
Pour les assassiner.
Ils allaient à l’école
Ces petits d’enfants d’hommes
Un cartable à l’épaule,
En croquant une pomme,
Quand, soudain, enragé,
A surgi un vautour
Qui a assassiné
Ces visages d’amour.
En terre de Palestine,
Quelques balles perdues,
D’une arme assassine,
Tue les enfants des rues.
Dans un rapide éclair,
Elles fusillent des anges,
Et salissent notre terre
D’une mare de fange.
Dans des mines au Pérou,
Des enfants qui ont faim,
Travaillent à genoux
Pour acheter du pain.
Quelque part dans le monde,
Des enfants innocents,
D’un commerce immonde,
Sont la proie des marchands.
Mais au nom de quel Dieu,
Au nom de quelle loi,
Commet-on l’odieux
Qui nous glace d’effroi ?
Quel est le sort étrange
D’hommes changés en loups
Qui exploitent des anges
Descendus parmi nous
Notre monde est souillé
Par des crimes sans nom
Sur des enfants livrés
A d’immondes démons.
Pour accueillir chez nous,
Les fauves pleins de rage,
Il en est qui partagent
Les massacres de fous.
Guy Bezzina - 11 juin 2023