Paysages méditerranéens sous influences...
Chaque climat et chaque environnement façonnent le paysage. Pour approfondir tous ces aspects, un colloque scientifique, organisé par La Société Nationale d’Horticulture de France, se tiendra le 12 mai à l’espace Villeneuve Bargemon, Marseille.
Le bassin méditerranéen est concerné au premier chef, avec son aridité associée à de forts épisodes pluvieux, et ses sols contrastés où les adaptations des plantes sont très marquées : épaisseur et pilosité du feuillage, rythme de croissance… C’est aussi un lieu privilégié d’accueil de plantes exotiques provenant d’autres régions du monde au climat comparable, comme le montrent notamment les espaces verts des villes et les jardins privés des grandes villas de la Riviera.
À ces influences climatiques s’ajoute la présence de l’homme. Soumis à des dégradations par le feu, à une agriculture intensive destinée à la production de primeurs, à une urbanisation intense, les paysages actuels ne reflètent plus guère le pastoralisme et les forêts des temps passés.
Si des techniques très anciennes sont toujours mises en œuvre pour optimiser l’usage de l’eau, de nouveaux progrès permettent d’économiser cette ressource, tandis qu’à la merci du réchauffement climatique, de nouveaux bio-agresseurs apparaissent et déséquilibrent des écosystèmes déjà fragilisés.
Au regard de la présence d’espèces à grande valeur patrimoniale, les paysages méditerranéens, souvent illustrés par de grands peintres, offrent une identité remarquable.
L’olivier, considéré par l’agronome latin Columelle, au Ier siècle après J.-C., comme le premier des arbres, est omniprésent. Sa longévité et son tronc noueux en font un symbole de résistance. Il connaît depuis une quarantaine d’années un prodigieux renouveau, sous contrainte malgré tout de risques phytosanitaires bactériens.
La culture de la vigne, pour la production de vin, est apparue aux alentours du VIIe millénaire avant JC entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, avant de migrer dans le croissant fertile au nord de l’Orient puis vers l’Italie et le nord de l’Europe. Les vignobles d’aujourd’hui structurent les paysages méditerranéens et produisent un vin qui ne cesse de gagner en qualité, stimulant le tourisme. Les jardins quant à eux, forts d’une longue histoire, signent l’époque actuelle en introduisant, comme ailleurs, la notion d’agriculture urbaine.
- Le colloque mettra aussi en avant la nécessité de s’adapter aux contraintes liées aux changements climatiques.