Pierre Cardin : le vert lui va bien !
C’est à Théoule-sur-mer dans le fameux Palais que l’héritier de Pierre Cardin, devenu président du groupe éponyme, était venu l’autre jour présenter la première édition des « Prix Bulles Pierre Cardin. » Ils seront décernés le 18 mai prochain durant le Festival international du film de Cannes et parleront de la protection de l’environnement.
Rodrigo Basilicati-Cardin, le petit-neveu du grand couturier, avait ainsi choisi ce lieu, pas très éloigné de La Croisette, de ses stars et des Marches d'un autre Palais, pour faire l’annonce de ces prix qui récompenseront cinq actions ou œuvres répondant aux critères d’une nouvelle dynamique économique dans l’écologie. Ils symboliseront l’engagement de la marque dans un développement vertueux.
Depuis deux ans, sous l’impulsion de Rodrigo qui a réalisé que l’industrie de la mode était la 2ème plus polluante du monde après le pétrole, le groupe a sensibilisé l’ensemble de son personnel à l’environnement et aux gestes éco-responsables, tandis qu’une première collection en tissus recyclés sera présentée à Venise le 2 juillet prochain. Cet engagement c’était déjà traduit le 28 janvier dernier par un défilé de mode au Musée de l’air et de l’Espace. Plutôt que d’emboîter le pas de certains milliardaires et de leur rêve déraisonnable de nous faire voyager sur la Lune et sur Mars, l’objectif clairement choisi était plus Terre à Terre. Plus qu’une éthique, une philosophie !
« La protection de l’environnement touche tout le monde. L’entreprise a un rôle à jouer dans la prise de conscience de cet impact environnemental », soulignait Rodrigo. Poussant son raisonnement plus loin, il développa l’idée que « l’écologie devait rapporter aux entreprises ». Certains pourraient penser que ça ressemble à du green washing, mais ce n’est pas aussi simple que ça. En effet, il est difficile d’envisager ou d’obliger un chef d’entreprise à prendre des mesures drastiques et pénalisantes, si son entreprise, au final, ne dégage pas des bénéfices, au risque de devoir mettre la clé sur la porte. Pour Rodrigo, si le rapport du Giec évoque les conséquences dramatiques du dérèglement climatique qui l’accompagneront si rien n’est fait, ce n’est pas en trois ans qu’on pourra agir avec suffisamment d’efficacité pour l’endiguer. Selon lui, c’est au quotidien que les entreprises doivent se positionner et trouver des solutions, solutions qui ne devront, en toute logique, pas mettre en cause leur pérennité.
- Rodrigo Basilicati-Cardin, photo (c) AD -
Pour présenter les Prix Bulles, Rodrigo Basilicati-Cardin était venu, accompagné de personnes qui avaient travaillé sur ce projet. Comme Franck Rousseau, familier d’Hollywood autant que du Festival de Cannes, venu de Los Angeles ; Yves Denis, responsable qui a convaincu Île Maurice d’apporter son soutien à l’événement ; Dedole Patrick responsable développement du groupe ; Yvan Baillon, représentant Thales Alenia Space qui, à travers son programme Copernicus, a les yeux de ses satellites tournés vers la Terre et qui aura mission de faire le lien avec la... galaxie Cardin.
Prix bulle Cardin ? Champagne !