Pour aider à vivre... Clap !

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Catégorie pour aider à vivre

Fernand Dartigues commençait en février 1963 une rubrique intitulée « Pour aider à vivre ». Une référence au « Le vieux Carnet Rouge » de Jacques Deval qui l’a aidé à vivre dans une période de sa vie particulièrement difficile durant laquelle il envisagea de mettre fin à sa vie. 



- Fernand Dartigues, Marseille, 1958 -


  • Si tu emploies bien ton présent, tu t’épargnes le regret du passé et le souci de l’avenir.
  • On se passe fort bien d’empire si l’on parvient à régner sur soi-même. Ne crois pas que ce soit facile.
  • Au lieu de parler pour être compris, agir afin d’être connu.
  • Parle peu de soi-même. Peux-tu paraître pitoyable en te blâmant, vaniteux en te louant ?
  • Tu as souvent pris de bonnes résolutions ; il serait bond de les tenir. Rien de ne se fait si l’on en reste aux intentions.
  • Si l’on me demandait quel est pour moi de péché le plus déplorable, je répondrais : l’ingratitude.
  • Il n’est guère de façon de lutter contre la violence que d’user de la violence.
  • L’habitude du luxe a pour effet de rendre indispensable le superflu…
  • De l’indispensable au superflu se trouve la gamme du nécessaire, de l’utile, de l’agréable…
  • Il faudrait peu de chose pour vivre, n’était que nos envies dépassent de beaucoup nos besoins. Or, la plupart de nos besoins dépendent de nos envies.
  • La seule loi à laquelle obéissent tous les vivants est celle de la nécessité.
  • Le mal nous fait plus de mal que le bien nous fait de bien. Cela tient à ce que nous ressentons davantage le mal que le bien.
  • Le philosophe n’est pas celui qui élabore de savants traités mais celui qui fait servir son expérience  à sa sagesse.
  • L’argent ne fait pas le bonheur mais le manque d’argent cause bien du souci.
  • Quand je vois entrer tel ou tel à l’Académie française, je me dis qu’ainsi il mourra immortel.
  • N’est pas beau ce qui plaît : est beau ce qui est beau.
  • Il ne faut faire de l’esprit quand lorsqu’on en a.
  • Entre l’orgueil et l’humilité, il y a place pour une juste appréciation de soi. L’orgueil nous nous fait croire à notre supériorité, l’humilité risque de nous faire sentir inférieur. 
  • Les sages ne se soucient pas d’être enviables et se gardent de se montrer envieux.
  • On ne vit pas que d’espoir, on ne vit pas sans espoir.
  • Pour si chagrin, pour si pessimiste qu’e l’on soit, ce n’est jamais le désespoir total et définitif qui rend toute vie impossible.
  • C’est à soi-même qu’il est le plus difficile de résister. 
  • Au cours de notre vie, bien des choses nous paraissent extraordinaires. Mais la plus extraordinaire, n’est-ce pas d’exister ?
  • Savoir ce que l’on peut est aussi utile que de savoir ce que l’on veut.
  • Que nous soyons aussi souvent et péniblement déçu, cela tient souvent à un manque de lucidité.
  • Vivre normalement, est-ce toujours normal ?
  • Des choses se font toutes seules… Le fortuit et la chance ont plus de place que nous ne le croyons, tout au long de notre vie.
  • Ne s’agit-il pas au fond d’exercer notre jugement tout en nous gardant bien de juger ?
  • Lorsque l’absence d’une personne se traduit pour nous par un pénible sentiment de manque, c’est la preuve de notre attachement pour elle .
  • Il arrive que nous croyons vouloir sans vouloir vraiment ; ayant par exemple l’intention de faire de l’exercice  mais n’en restant pas moins dans l’inaction.
  • Il suffirait d’opérer un retour sur soi-même pour diminuer notre rancœur à l’égard d’autrui. N’avons-nous pas en effet commis les mêmes erreurs de conduite que nous lui reprochons ?
  • Toute supériorité dont on ne témoigne pas reste chose vaine.