Auguste Escoffier : une biographie en hommage
à un roi de la gastronomie...
« Personnage fascinant, Auguste Escoffier – 1846-1935 - est aujourd’hui vénéré des chefs du monde entier. À juste titre. Né à Villeneuve-Loubet en 1846, ce fils de forgeron que rien ne prédestinait à la gloire a véritablement révolutionné la gastronomie par une créativité sans limites. Plaidant pour une cuisine simple et inventive qu’il érige au rang d’art, il a inventé l’univers de la restauration, repensé la composition des plats et l’organisation des cuisines, jusqu’à la tenue de travail de ses brigades.
Une simple rencontre, pourtant, aura suffi à faire basculer sa
vie : César Ritz. Les deux hommes sont complémentaires : Ritz, en
homme d’affaires avisé, façonne le palace des temps modernes et
fait de l’art de vivre à la française la référence du luxe et
du bon goût ; grâce à lui, Escoffier peut écrire à sa guise de
nouvelles pages de l’histoire de la cuisine. Ensemble, ils œuvrent
tour à tour à la création du Savoy, du Ritz et du Carlton [celui
de Londres, pas celui de Cannes].
Des lieux de luxe qui ne lui firent jamais oublier ses origines
modestes. Philanthrope, Escoffier s’interrogea sérieusement sur
les moyens de nourrir également les hommes. Mais la notoriété de
cet homme au grand cœur, ami des artistes de son temps, de Zola à
Sarah Bernhardt, est restée à jamais liée au succès de ses
recettes sans cesse réinventées… Qui ne connaît aujourd’hui
ses pêches Melba ? »
L’auteure, Élodie Polo Ackermann, est productrice de télévision. On lui doit notamment la série « Repas de fête » diffusée sur Arte en 2013 et un docu/fiction sur Auguste Escoffier prochainement diffusé sur Arte. Pour ce livre, elle a bénéficié du conseil et de l’expertise de l’historien Pascal Ory, auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels le Discours gastronomique français, des origines à nos jours chez Gallimard et l’éditeur des Souvenirs culinaires d’Auguste Escoffier au Mercure de France.
La
préface de Thierry
Marx, l’un des
chefs les plus reconnus de sa génération confirme
tout l’intérêt de se pencher sur la vie du chef, véritable
instigateur de la cuisine moderne mais pas que. Thierry Marx qui
s’investit aussi hors de
ses cuisines en développant dans toute la France des centres de
formation professionnelle, a
été particulièrement sensible au volet social de ce précurseur.
Ce dernier s’était penché
sur les conditions de travail. Il s’efforcera
ainsi « d’améliorer
les conditions
de travail de ses
apprentis dans ses
restaurants, imposa des règles
d’hygiène, interdit l’alcool
et le tabac, exigea calme
et self-control... »