Monaco. Un cirque sans animaux, est-ce possible ?
Lorsqu’on connaît les prises de position de Stéphanie de Monaco, on peut en douter. Si l’on doute fort qu’elle change d’avis sur la question, espérons que ses petits enfants, éprouveront un peu plus de vraie empathie pour la gente animale...
Du 17 au 27 janvier prochain se tiendra la 43ème édition du Festival International du Cirque de Monte Carlo où les cirques avec animaux seront, comme chaque année, mis en avant. Nul ne peut pourtant ignorer la triste condition des animaux de cirque. Ce sont des être vivants qui ressentent eux aussi la douleur, la peur, l'ennui, la solitude... Un espace de vie réduit à une simple cage dont ils ne sortent que pour se donner en spectacle dans des numéros contre nature : qui pourrait penser que des tigres acceptent de gaieté de cœur de sauter à travers un cercle de flammes ou que des éléphants soient heureux de s’asseoir un tabouret ?
D'autant que c'est par la seule contrainte que les dresseurs de ces animaux obtiennent ces tristes résultats. Soumis à des contraintes physiques dés leur plus jeune âge, les ours les éléphants les tigres les singes sont cassés moralement et physiquement pour obtenir leur obéissance. Au final des ours enchaînés plus de 95% de leur vie, des lions, des éléphants, des panthères, désespérés de leur enfermement constant, qui finissent par tourner en rond en permanence dans des cages évidemment trop petites pour eux, ou se balancer régulièrement de gauche à droite... cette stéréotypie étant la preuve évidente d'un profond malaise chez ces animaux.
Bien entendu, que ces animaux soient nés en captivité ne change rien : être nés esclaves ne change pas leur nature profonde. Les dresseurs n'aiment pas leurs animaux mais les revenus réguliers qu'ils représentent pour eux. Notons qu'ils recherchent en particulier des lions blancs, spécimens rares dans la nature, ils sont susceptible d'attirer un public mal informé, alors que ce leucisme génétique est un pour ces animaux un handicap car il les rend plus facilement visibles de leurs proies. Qu'il y a-t-il d'éthique dans tout cela ?
La princesse Stéphanie pense justifier cela par l'attrait des spectateurs qui ont ces dernières années attribué le grand prix du public à des spectacles avec animaux. Cela démontre simplement la grande habilité des dompteurs à masquer dans quelles ignobles conditions ils produisent leurs spectacles et la sous information du public que l'on maintient dans l'ignorance de ce qui passe en dehors de la piste.
Heureusement certains « circassiens » comme André Joseph Bouglione ont déjà pris conscience du martyre des animaux de cirque et appellent tous les cirques à abandonner les spectacles avec animaux. Le Collectif Animalier du 06 se joint à eux pour demander l'abandon de tout spectacle de cirque avec animaux et appelle à manifester samedi 19 janvier à Cap d'Ail, entre 13 et 16 heures, à l'entrée de Monaco puisque les spécificités bien connues de la... démocratie monégasque interdisent toute manifestation à l'intérieur de la principauté…
Cela étant dit, l’industrie du cirque est tout à fait capable de produire des spectacles de grande qualité, susceptibles de captiver un large public et sans animaux aussi. Le Cirque du Soleil en est l’exemple le plus rentable aussi.
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- ours pyrénéen - Luchon - 1900 -