Cannes historique : l’évolution de l’architecture hôtelière…

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En faisant référence à cette une du magazine Paris Côte d’Azur de 1988, on perçoit les changements qui eurent lieu dans les années 80 sur la Croisette et alentours.



Cannes a longtemps été un petit village de pêcheurs de sardines et d’anchois dont la faible population vivotait. De 2 626 habitants en 1793, elle dépasse aujourd’hui les 70 000. Cela s’est bien évidemment accompagné d’une multitude de changements. D’une part, il a fallu loger la population et surtout construite des unités hôtelières de toutes tailles pour accueillir ceux qui allaient apporter la prospérité à cette cité devenue balnéaire.


Si la partie historique concentrée autour du Suquet et le centre progressivement urbanisé dès les années 1890, ont relativement peu changé, les villas privées entourées de vastes parcs ont disparues au profil d’immeubles sans valeur architecturale, surtout à partir de 1950. Quand aux hôtels, la plupart ont subit de profonds réaménagements voire, destruction/reconstruction. Les petites unités ont elles complètement disparu du décor. D’autres plus importantes ont fort heureusement été préservé l’essentiel et mis en valeur leur patrimoine. On pense à l’Hôtel Martinez, au Carlton, au Majestic. Tandis qu’étaient mis à terre l’Hôtel Montfleury, celui du Grand Hôtel, du Gray d’Albion, du Gonnet de la Reine… reconstruits pour être plus rentables, au détriment parfois d’une architecture... pauvrette.


Pour la petite histoire, rappelons que le Noga Hilton (qui changea plusieurs fois de dénomination) fut construit sur l’emplacement du Palais des Festivals. Ce dernier fut reconstruit sur l’emplacement du Casino municipal d’hiver qui aurait bien mérité pourtant, avec sa verrière du Salon des Ambassadeurs et son théâtre, le classement de monument historique… Disparu aussi les Tennis du Carlton, ceux du Gallia, place au béton… La liste serait longue des occasions ratées. Un petit dernier pour la route : le funiculaire et une grande inquiétude pour le Palm Beach aussi…


Si le maire Bernard Cornut Gentille eut le courage de lire dans le futur en couvrant la voie ferrée jusqu’à ouvrir une voie est-ouest en perçant la colline du Suquet et surtout en dédoublant la Croisette, personne après lui n’a vu plus loin, préfèrant concentrer toutes les activités au centre de la cité, négligeant la Pointe du Palm Beach et le quartier de La Bocca.