Gastronomie : « le Chef »

décerne ses Trophées...

Comme en prélude au Festival international de la Gastronomie à Mougins qui commence le week-end prochain, le magazine Le Chef créé en 1987 par Francis Luzin, et qui s’adresse en priorité au monde de la grande cuisine, adoubait plusieurs des chefs de file d’une profession qui fait désormais le bonheur des... plateaux télé.

Le Palmarès met ainsi en avant trois pointures : Arnaud Donckele, Benoît Charvet et Sylvain Nicolas et un espoir dans les moins de 30 ans, Aurélien Jousseaume. Elus par leurs pairs pour avoir le mieux défendu leur profession en 2013, ils ont reçu leur récompense devant un parterre de 700 chefs, pâtissiers et sommeliers.

- Arnaud Donckele - photo © H.Luzin -

Arnaud Donckele devient ainsi le 27ème Chef de l’Année. Il succède à Emmanuel Renaut, Jean-François Piège, Gilles Goujon, Eric Frechon et Yannick Alléno. Arnaud fait son apprentissage chez Goumard Prunier à Paris. Il intègre la brigade du Plaza Athénée en 2000, où il devient rapidement le bras droit du chef Jean-Louis Nomicos. En 2008, à 30 ans, Gault et Millau lui décerne 4 toques. Puis, c’est la montée en puissance à la « Résidence de la Pinède » de Saint-Tropez dans son restaurant La Vague d’Or, jusqu’à la 3ème étoile Michelin décrochée cette année... Reconnaissance suprême obtenue grâce à son talent, son identité culinaire et sa carte méditerranéenne, grâce également à la cohésion qu’il a instaurée entre la famille Delion, propriétaire, sa brigade de 21 cuisiniers et pâtissiers dont le chef Guillaume Gaudin qui officie à ses côtés depuis l’âge de 20 ans, et Thierry Di Tullio, directeur de la restauration.


- Benoit-Charvet - photo © Philippe Schaff -

Benoît Charvet reçoit lui, la distinction de Chef Pâtissier de l’Année. Il rejoint le palmarès composé entre autres, de Claire Heitzler, Laurent Jeannin, Camille Lesecq, Christelle Brua. Benoit fait ses débuts comme apprenti chez Potel & Chabot où il côtoie Marc Rivière, champion du monde en pâtisserie en 2009. Il se perfectionne autant dans la confection de pâtisseries que dans la sculpture sur glace hydrique ou le maniement du sucre tiré durant 4 ans. Il passe son CAP de pâtissier et intègre la maison d’Alain Senderens (trois étoiles) en qualité de chef pâtissier. Après cette expérience formatrice qui lui a permis d’affiner sa technique, Benoît rejoint en 2006 le relais Bernard Loiseau à Saulieu. Aux côtés du chef Patrick Bertron, il reprend deux des desserts mythiques de Loiseau (la Rose des sables au chocolat et le Saint-Honoré minute), mais propose également ses propres créations en leur assignant une griffe culinaire bien marquée.

- Sylvain-Nicolas -

Sylvain Nicolas couronné Sommelier de l’Année comme l’avaient été ses confrères et sœurs Estelle Touzet, Alexandre Jean, Sergio Calderon, Michèle Vétélé. Sommelier du restaurant Guy Savoy à Paris depuis 2008, Sylvain Nicolas, 35 ans, a passé sa mention complémentaire Sommellerie, dans le cadre de l’EPMTTH à Paris. Sylvain fait son apprentissage au Bistrot du Sommelier avec Philippe Faure-Brach entre 1998 et 2000. Il est ensuite engagé en tant que commis sommelier au restaurant Guy Savoy. Deux ans plus tard, Jean Chauvel, chef propriétaire du restaurant Les Magnolias au Perreux, lui confie le poste de sommelier. Il n’a que 23 ans et prend en charge les achats, la gestion de la cave et apporte sa touche personnelle à la carte des vins. Après cette expérience, en 2006, il retourne chez Guy Savoy comme assistant du sommelier avec lequel il avait travaillé en parfaite complicité. Au départ de ce dernier en 2008, Guy Savoy lui propose de prendre la responsabilité de sommelier.

L’Espoir de l’Année a été remporté par Aurélien Jousseaume. Cette compétition récompense le chef le plus prometteur de moins de trente ans. Aurélien du restaurant « Hostellerie de Plaisance » a convaincu le prestigieux jury composé de 12 Chefs doublement et triplement étoilés. A 25 ans, il décroche un BEP tout en effectuant son apprentissage au Jardin de l’Humeau puis un Bac Pro en faisant ses preuves au Saint-Charles. Il retourne en 2008 comme commis de cuisine dans le Restaurant Guy Savoy à Paris où il reste un an. En 2009, on lui confie les fonctions de chef de partie au Grand Véfour puis à la Table de Montesquieu en Gironde qu’il quitte en 2010 pour l’Hostellerie de Plaisance à Saint-Emilion. Il y entre comme chef de partie puis accède rapidement à un poste de second de cuisine.