Restauration : le label « Fait maison »

cherche la bonne recette...

Sylvia Pinel, Ministre du Tourisme, a annoncé fin juin dernier, par amendement gouvernemental, la création d’un label « Fait maison », qui concerne les plats préparés intégralement sur place, à base de produits bruts. Julien Mechin, co-fondateur de l’agence participative Creads, spécialiste de la création d’identité visuelle, donne ici cinq conseils de bases pour réussir la création d’un label... fait maison :

Se préparer à convaincre immédiatement

Un logo doit traduire l'état d'esprit d’une marque et être reconnaissable par tous, d’autant plus s’il s’agit d’un label qui sera utilisé par de nombreux acteurs et deviendra gage de crédit pour les consommateurs. Un label doit ainsi être identifié et compris en moins de 5 secondes. Faire une veille concurrentielle et rédiger un cahier des charges sont des étapes indispensables à la définition d’une future identité. Il faut savoir s’approprier les codes du secteur car un label doit posséder des propriétés graphiques permettant de l'identifier rapidement quelque soit l'univers graphique dans lequel il vit. En effet, un label s'adosse aux marques sans jamais les phagocyter.  

Faut-il suivre les codes ?

Il faut penser les couleurs, les formes et la typographie, chacune ayant une symbolique particulière. Il existe des tendances créatives comme les effets 3D, le minimalisme ou les typographies manuscrites... mais gardons à l'esprit qu’un label a pour vocation de perdurer dans le temps tout comme les valeurs qu’il représente. Son impact sur le public est indissociable de ses facultés à se décliner sur de nombreux supports (print, digital ou mobile) et à se différencier d’autres labels.

Bien choisir son prestataire

Agences, freelances, graphistes salariés de l’entreprise, plateformes de création... les solutions qui s’offrent à tout créateur sont nombreuses. De nouveaux modes de création nés du web 2.0 existent, dont celui de la co-création, très en vogue aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest. Il s’agit d’externaliser la conception de son identité visuelle à une communauté hétéroclite composée d’experts et/ou de passionnés. L’avantage des agences participatives comme Creads est de recevoir rapidement de nombreuses pistes créatives à un prix plus accessible. Dans le cas du logo fait-main opter pour un process participatif est porteur de sens puisque le logo devra fédérer de nombreux individus autour d’un concept.
Encore faut-il choisir la bonne communauté et le bon prestataire qui permettra de réaliser un travail de qualité. Le choix dépendra du budget alloué au projet.


Demander un feedback à sa communauté

Miser sur la création participative en faisant confiance à l'intelligence collective permet de se différencier et de ne pas se tromper. Concrètement, il s’agit de soumettre le choix du logo à l'avis de ses clients, ses fans ou ses salariés avant de l'adopter définitivement. Même si le choix d’un logo est stratégique et souvent lié à une notion de confidentialité vis-à-vis de ses concurrents, impliquer sa propre communauté dans le choix final permet indéniablement de créer de l’engagement. A ce jour ⅓ des marques ont déjà eu recours à une démarche participative dans le cadre de leur communication.

Protéger son logo

Enfin, avec l'avènement du web social, de nouvelles problématiques se sont greffées aux pièges déjà existants. Facilement copiés et détournés les logos sont l’apanage des détracteurs d’une marque et des trolls du web. Protéger son  logo est indispensable. Avant de déposer sa création, il convient de vérifier si un logo de style approchant n'existe pas déjà. Pour cela, il suffit de se rendre sur le site de l'INPI pour faire la recherche dans la base de données des marques ou de s’adresser à un cabinet de conseil en propriété industrielle. Une fois la vérification obtenue, il est nécessaire de faire une demande d’enregistrement auprès de l’INPI.


Julien Mechin co-fondateur de l’agence participative Creads