- Michel Lu, ponton du Carlton Festival de Cannes 2012 -

Sa dernière venue sur la Côte d'Azur remonte au Festival de Cannes 2012, un des deux rendez-vous avec le Midem que le diplomate taïwanais ne manquerait pour rien au monde. C'est précisément lors du Midem 2009 que j'ai fait sa connaissance ainsi que celle de son fidèle directeur de la communication, Pascal DK Liu au cours d'un déjeuner de presse où j'avais eu l'extrême surprise de constater que j'étais le seul journaliste français à avoir répondu ! Il m'avait stupéfait par sa disponibilité, l'étendue de sa culture, mais surtout par son extraordinaire sens du marketing international, en toute décontraction et simplicité. Toutes les personnes qui l'ont rencontré depuis sont tombées sous le charme. En le voyant, on n'a jamais l'impression qu'il travaille. Même dans les conditions les plus difficiles, il a toujours le sourire et le bon mot. Il n'avait  pas hésité une seconde à servir d'interprète pour la télévision taïwanaise venue l'année dernière à l'occasion du MIPIM et qui avait souhaité rencontrer les hauts responsables de la CCI de Nice (lire ici notre article).

Ce qui est valable pour les professionnels de la Côte d'Azur et un certain nombre de journalistes mais également d'institutions des Alpes-Maritimes et de Monaco, l'est également pour le territoire français. Preuve en est l’hommage que lui a rendu le maire de Bussy-Saint-Georges, Hugues Rondeau, de baptiser une allée de cette commune du Val de Marne du nom de l'Ambassadeur de Taïwan en France ! Sauf erreur, ce type de reconnaissance officielle vis à vis d'un diplomate étranger en France et qui plus est de son vivant est sans doute unique dans les annales ! Même si ladite commune abrite un monastère d'un ordre bouddhique taïwanais. Je m'étais dit que c'était un magnifique cadeau de départ et un très beau geste pour saluer une activité incessante depuis six ans pour améliorer les relations entre la France et Taïwan et cela pas uniquement dans les grandes métropoles.

Cette belle aventure aurait dû se terminer ce mardi car Michel Ching-Iong Lu, Docteur ès Lettres de Paris VIII, avait atteint la limite d'âge. Il s'y était d’ailleurs préparé. Quelle ne fut pas donc sa surprise de recevoir un coup de téléphone du président taïwanais en personne qui apparemment n'a pu se résoudre à se séparer d'un tel élément et lui a annoncé qu'il le reconduisait dans son poste en France pour au moins deux ans.

Nous allons donc revoir ce personnage avec le plus grand plaisir. Sans doute d’abord pour le Midem si le calendrier l’autorise bien que le temps presse pour monter une opération de communication. Sinon pour le Festival international du Film de Cannes où il viendra très certainement soutenir et promouvoir les films taïwanais...

Philippe Dejardin