Alpes-Maritimes : les épiceries de nuit contrôlées.

Crédits:
autre

Constat accablant… à Nice.

En fait, sur les 2 850 établissements niçois de vente à emporter et épiceries de nuit, seuls 20 sont concernés par l’arrêté municipal de Christian Estrosi et celui du préfet Francis Lamy, limitant la duré de leurs activités (lire ici notre article). Ce qui réduit sensiblement la portée des arrêtés et de toute la publicité faite autour. Simple effet d’annonce ? Pas tout à fait, car si la réglementation est respectée, un certain nombre de riverains en tireront bénéfice… et pourront profiter d’un sommeil qu’on leur souhaite réparateur.

De récents contrôles effectués à Nice par les autorités ont constaté que 13 établissements sur les 20 concernés, étaient encore ouverts après l’heure légale de fermeture, fixée à 22 heures. Par ailleurs, de nombreuses infractions, telles que : défauts d’hygiène, nuisances sonores, ventes illicites d’alcool… ont été relevées dans ces établissements.

Cannes a suivi le mouvement : deux pas en avant, un en arrière. La municipalité de Bernard Brochand qui avait pris un arrêté le 5 mars dernier, révise maintenant son périmètre d’application et se dit prête à étudier cas par cas, artère par artère… de façon à ce que « les établissements qui n’engendrent pas de nuisances ne soient pas pénalisés ».

Mais, ces restrictions, mêmes lorsqu’elles sont amendées, inquiètent des âmes bien-pensantes. Pour le gaulliste Michel Emeriaux (Debout la République), de telles mesures ne seraient-elles un moyen de se débarrasser des épiciers arabes à Cannes et ailleurs dans les Alpes-Maritimes ? À Nice, les journalistes du Patriote, Césarie Boraschi et Alexandra Bridier, évoquent avec nostalgie (?) « la fin d’une vie nocturne » et en profitent pour faire un procès d’intention aux responsables politiques à l’origine de ces arrêtés. Une tentative, selon eux pour « gratter les voix du Front National pour les prochaines élections. »

En attendant la suite des événements, le maire de Nice, Christian Estrosi, et le préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy se félicitent de la mise en place de ces mesures, qui, si elles sont appliquées, ne devraient gêner que les auteurs des nuisances et des infractions observées. Seront-elles réellement appliquées ? C’est d’ailleurs ce qui préoccupe Lionnel Luca. Le député et conseiller général de Cagnes-sur-mer qui a participé à l’élaboration de la Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, attend toujours avec la même impatience, que droite n’est plus peur d’être enfin la droite !