ONF : les hommes qui parlent à l’oreille des arbres s’inquiètent pour leur profession,

eux qui ont vocation à protéger le capital végétal de notre pays et le monde animal qui en dépend...

Le Conseil d’Administration de l’Office National des Forêts qui s’est tenu récemment revêtait une importance particulière puisqu’il devait, avec beaucoup de retard, traiter du budget 2010. Le Syndicat National Unifié des Personnels de la Forêt et des Espaces Naturels constate et s’inquiète d’un équilibre budgétaire très précaire dans la mesure où il repose essentiellement sur une hypothétique augmentation des recettes de ventes de bois de plus de 36% par rapport à 2009.

Il met aussi en évidence les nombreuses contraintes imposées à l’établissement par l’État (Révision Générale des politiques Publiques, contrat État/ONF, contributions financières diverses …), ainsi qu’une nouvelle diminution des effectifs.

Pour le syndicat, ce budget et les mesures qu’il impose, met l’établissement dans d’énormes difficultés : la plus grave, celle de ne plus pouvoir assurer les missions que l’État demande à l’ONF, entre autres, ses missions de service public, de gestionnaire du milieu Forestier en zone rurale et de police de la forêt. Il demande qu’un véritable débat ait lieu sur le devenir de la gestion forestière. Pour cela, des assises de la forêt, regroupant tous les acteurs et usagers de ce patrimoine prestigieux, devront être organisées partout en France, dans les mois à venir sur le thème, « Quelle forêt pour nos enfants ? »

En espérant que cela ne se termine pas comme le Grenelle de l’environnement : en queue de poisson…

- mention : www.pariscotedazur.fr - mars 2010 - magazine fondé il y a cinquante ans…
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