Alpes-Maritimes : la préfecture réagit à une enquête de l’AFP,
relayée par Libération, à propos d’une intervention policière...musclée.
D’un côté nous avons des responsables associatifs qui se plaignent d’avoir été malmenés lors d’une intervention présumée musclée de la police, de l’autre la Préfecture qui défend ses fonctionnaires en mission et son caractère légal. Un scénario qui fait penser à celui qui se reproduit lors de chaque grève. Les syndicats parlent de millions de grévistes dans les rues, les services de l’État de centaines de milliers de manifestants. Où est la vérité, entre les deux ?
L’AFP relata rapidement des faits qui eurent lieu dans le centre de Nice, tôt mercredi matin, dans un immeuble occupé par environ une centaine de demandeurs d’asile, pour la plupart Africains, Tchétchènes et Ingouches. D’après un responsable de l’association les Enfants de Don Quichotte, une trentaine de policiers serait intervenu usant de forces disproportionnées. Il aurait, lit-on dans Libération.fr, été jeté à terre et insulté. Portera-t-il plainte ? Le journaliste de l’AFP, alerté, constata bien que la porte d’entrée avait été fracturée et qu’une caméra de surveillance placée à l’entrée (pour avertir sans doute de visites de contrôles impromptues), avait été détruite.
L’installation illégale de ces demandeurs d’asiles qui occupent cet immeuble du centre ville depuis le début du mois est dénoncée, aussi bien par la mairie, la préfecture que par le Conseil général des Alpes-Maritimes. On peut estimer que dans un État de droit, il faut justement en faire observer les fondements et les lois, évidemment dans le respect de la personne et de sa dignité.
Les services préfectoraux ne tardèrent pas à réagir à la dépêche AFP, relayée sur Libération.fr. Ils rappelèrent le caractère illégal de l’occupation de l’immeuble par des ressortissants étrangers en situation irrégulière ainsi que l’installation tout aussi illégale d’une caméra visionnant la voie publique tout comme ils rappelèrent le caractère, légal celui-là, de l’intervention des forces de l’ordre. Ils précisèrent qu’aucun appartement n'avait été visité sans l'accord des occupants présents et qu'aucune interpellation n'avait eu lieu, se défendant d’avoir utilisé une force disproportionnée à l’encontre des quelques membres d’associations qui s’opposaient à l’action des policiers.
Sur le fond, on reste dans le flou. Pourquoi cette intervention qui ne débouche sur rien de concret ? L’occupation présumée illégale perdure, les étrangers présumément en situation irrégulière sont toujours sur le sol français, un membre d’une association se plaint d’avoir été présumément malmené, une caméra est à terre… Tout ça pour ça !
A.D.