Europe : quand la Suède sera présidente, en juillet prochain,

elle aura ses priorités… l’écologie, l’immigration, la libre entreprise. Le tout sur fond de crise.

Lors de la présentation, le 2 mars dernier, du logo de leur prochaine présidence du Conseil de l’UE, les autorités suédoises ont confirmé certaines pistes déjà évoquées par la ministre des Affaires européennes Cécilia Mallström.

C’est sans surprise le changement climatique qui sera mis au premier rang des priorités à compter du 1er juillet prochain, avec en ligne de mire le Sommet de Copenhague de décembre. Tenue par l’agenda communautaire, la Suède entend par ailleurs mener à bien l’adoption d’un nouveau programme quinquennal sur l’immigration (programme de Stockholm), assorti d’une réflexion politique sur la relation migration-développement. Elle a choisi la continuité avec la présidence tchèque en soulignant l’importance de la mobilité et donc de l’ouverture des marchés et des frontières. Ceci reflète le soutien constant de la Suède aux nouveaux États membres (d’où sa demande récente d’une aide communautaire en leur faveur face à la crise financière) ainsi qu’aux adhésions de la Bosnie, de la Serbie, du Monténégro et de l’Islande.

Enfin, si la Suède se projettera au-delà de 2010 pour faire émerger, avec ses partenaires européens, une Stratégie de Lisbonne « renouvelée », elle ne paraît pour l’instant pas prête à s’emparer stricto sensu du dossier plus immédiat de la « gestion de crise ». Certains observateurs nationaux notent pourtant que les autorités suédoises réfléchiraient de plus en plus au rôle à jouer dans ce cadre. Ceci pourrait alors compléter une solution déjà citée par Cécilia Mallström le 4 février dernier, à Bruges devant le Collège d’Europe : la création, à l’automne 2009, d’un portefeuille spécial au sein de la nouvelle Commission, en vue du suivi de la crise.