Cannes : le Tibet sur les marches du Palais,

Lionnel Luca porte-parole de ce pays sans défense…

Catégorie Pieds dans le plat

Lionnel Luca, député de la nation, retrouve régulièrement le maire de Cannes, Bernard Brochand sur les travées de l’Assemblée nationale. On ignore si ce dernier lui tient rigueur d’être venu chassé sur ses terres en 2001. Il est vrai qu’en politique, il faut savoir avaler les couleuvres et faire preuve de pragmatisme, ce qui veut dire sensiblement la même chose…

Il n’était pas loin, l’autre jour, de monter les marches du Palais, sans le maire de Cannes mais avec son premier adjoint David Lisnard nouveau défendeur de l’autonomie tibétaine et du maire de Mouans-Sartoux, André Aschieri. Son intervention rallie de nombreux suffrages. La cause du Tibet est noble.

Parmi les participants à la manifestation qui réunissaient les activistes pro-Tibet, Georges Brémond. Il nous a confié la copie d’une lettre adressée à Lionnel Luca :

Monsieur le Député,

Aujourd’hui à Cannes, nous avons apprécié, mes amis, ma famille et moi, vos propos en faveur du Tibet et de ses réfugiés politiques. Nous savons votre rôle assidu, informatif et dévoué pour la liberté du peuple tibétain, sous le joug d’un gouvernement stalinien et qui plus est, dans la droite ligne d’un nationalisme à “ne pas perdre la face” et celle d’un profit matériel spéculatif qui sera bientôt dépassé par les évènements mondiaux.

Il est regrettable seulement que notre hymne national, très attachant et émotionnel en musique, ait été entonné pour rappeler en quelque sorte “la patrie des droits de l’homme”. Je regrette de vous dire que les paroles de la Marseillaise sont à l’opposé de la non-violence et qu’elles sont dépassées dans le contexte mondial actuel. '' Notre ancien Président Giscard D’Estaing n’avait pas réussi à en changer les paroles à son époque parce que les temps n’étaient pas encore mûrs. “Aux armes, citoyens !…l’étendard sanglant…, le sang impur qui abreuve nos sillons” sont des mots qui n’ont plus lieu d’être chantés si nous prônons la non-violence.''

Je pense que, sous-jacentes aux droits des peuples, il existe des responsabilités individuelles, et collectives, que le chef spirituel des Tibétains nous donne en exemple.

Encore merci pour vos actions en faveur du Tibet, en vous adressant mes cordiales salutations.

Georges Brémond

  • dans sa réponse rapide, Lionnel Luca, se livre à une succincte explication de texte : "La phrase que vous évoquez ne doit pas être comprise au sens que nous lui donnons aujourd'hui ; en histoire cela s'appelle un anachronisme. En l'occurrence le sang impur concerne "le sang bleu" des aristocrates qui affichait sa prétendue supériorité…"
- mention : www.pariscotedazur.fr - avril 2008 - 
- écrire au magazine, s'abonner, se désabonner -