Cannes : une différence de moins de 3 %,
ce pourrait bien être ce qui séparera, dimanche soir, le premier du second… le vainqueur du perdant.
Si l’on veut jouer au petit soldat et se mette à la place des états-majors des candidats, il faut se frotter aux chiffres. Ils sont là, qui attendent, sans état d’âme, avec toute leur rugosité, qu’on les interprète.
À les additionner, on se retrouve avec ce genre de résultats :
Apolline Crapiz « capitalise » les voix de la gauche, soit 10,43 + 3,36 = 13,79. L'affaire est entendue.
Partons maintenant de l’idée que les 14 dissidents de Jean Martinez amènent avec eux un nombre de voix correspondant. Quatorze noms sur 49, ça fait 28,57 %… des 20,84 % obtenus… soit 5,95 %. Martinez repartirait donc au soir du second tour avec 14,89 % des suffrages et, au regard des événements de la semaine passée, il y a encore moins de raisons de croire qu’il viendra s’asseoir sur les bancs du conseil municipal… pour s’opposer au nouveau maire.
Philippe Tabarot est censé, lui, récupérer les voix des fameux « quatorze », soit 23,68 + 5,95 = 29,63 %, auxquels il faut ensuite ajouter les 2,38 % de Philippe Buerch et les 2,34 % de Jean-Pierre Villon, pour arriver à un total de 34,35 %…
Sur la base – toute théorique - où Bernard Brochand a fait le plein de ses voix, on a donc Bernard Brochand à 36,97 % et Philippe Tabarot à 34,35 %, soit une différence de 2,62 %.
On peut comprendre alors, à la lecture de ces chiffres bruts de décoffrage, que les opposants à Bernard Brochand – sous-entendu les vrais, pas que ceux qui voteront pour Jean Martinez au second tour, même si, de toute évidence, ils le furent et ce, en toute sincérité, au premier - se prennent à espérer.
Nota bene à l’intention des têtes de liste et de leurs électeurs :
les candidats ne sont pas propriétaires de leurs voix. Constatons qu’ils les expriment avec une relative constance… Ne leur demandons pas quand même qu’ils respectent à la virgule près ces pourcentages, car ils devraient alors se couper en quatre…
Alain Dartigues
- mention : www.pariscotedazur.fr – mars 2008 -