Environnement : les abeilles sont en danger,

et nous avec.


- sans pollinisateurs ou trices, point de fleurs ni de fruits…

Un rapport intitulé « Pour une filière apicole durable : les abeilles et les pollinisateurs sauvages » a été remis le 10 octobre dernier à Michel Barnier, ministre de l’agriculture et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’écologie. Il constitue l’aboutissement d’une mission confiée à Martial Saddier, député UMP, pour analyser les causes de la surmortalité des abeilles et proposer un plan d’action suivant les préconisations du Grenelle de l’environnement.

L’accélération de la surmortalité des abeilles se confirme. Elle serait due à des causes multiples : maladies, nouveaux insectes prédateurs, pesticides, insecticides, etc. Une situation inquiétante, non seulement pour les apiculteurs mais aussi du fait de ses conséquences sur les productions agricoles, fruitières et horticoles. Et par voie de conséquence pour l’engeance humaine qui a bien besoin, pour se sustenter, de tous ces produits issus de la nature…

Le rapporteur préconise l’organisation d’une véritable filière apicole avec déclaration annuelle obligatoire des ruches pour permettre l’inventaire du cheptel. Dans l’immédiat, il propose la mise en place d’une plate-forme de travail réunissant tous les acteurs concernés et la création d’un « Institut technique et scientifique de l’abeille », organe chargé d’élaborer et d’analyser les programmes de recherche de la filière.

Fine mouche, Michel Barnier a nommé un Monsieur abeille Jean-Pierre Comparot – une Madame guêpe aurait tout aussi bien fait l’affaire… Il est chargé de la coordination de l’administration pour bâtir un plan pour une apiculture durable.

Souhaitons que, comme Isocrate l’Athénien, nous continuions à voir « l'abeille se poser sur toutes les plantes et tirer de chacune le meilleur ».


- photo Alain Delmas -

- il faut de tout pour faire un monde mais sans abeilles, sans papillons… il aurait-il un monde ?

  • dans la foulée, Nathalie Kosciusko-Morizet - plus souvent en avant de son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, qu’en arrière - soulignait que « la subsistance quotidienne de plus des deux tiers de l’humanité ainsi que plus de 40 % de l’économie mondiale dépendent directement de la conservation des écosystèmes. À cet égard, la pollinisation des cultures à l’échelle mondiale est évaluée à 153 milliards d’euros. Et encore, cette estimation ne tient pas compte du service vital que rendent les pollinisateurs à la nature tout entière. Il est temps de renouveler notre approche de la protection de la biodiversité en intégrant désormais sa valeur économique. Le Grenelle de l’environnement comme la Loi sur la responsabilité environnementale ouvre la voie à cette reconnaissance.