Monaco est toujours un paradis… fiscal.

Son atout maître reste la confidentialité bancaire.

Catégorie Pieds dans le plat

Au fil des ans, le Rocher a pu accueillir des dizaines de banques internationales et autres sociétés de gestion financière. Elles apprécient toutes le régime fiscal en cours dans cet Etat, pour elles, providentiel. Elles se sont fait fort de convaincre leurs clients de passer par la case principauté monégasque pour placer leur argent. Apparemment, c’est une bonne recette. Pourquoi donc faudrait-il en changer ? D’elle dépend la prospérité de tant de personnes – la famille princière n’est pas la dernière a en profiter.

Plein de bonnes intentions, Albert II, a annoncé, dès le début de son règne, que les choses allaient changer. L’Organisation de coopération et de développement, l’OCDE, n’en est pas encore totalement convaincue qui se charge de pointer du doigt les mauvais élèves. Monaco, le Lichtenstein et Andorre seraient d’après elle, les derniers à être encore considérés, officiellement, comme des « paradis fiscaux ». Les contribuables français lambdas ne comprennent pas toujours que, si près de chez eux, existent de telles exceptions… culturelles.

Jusqu’à peu, les candidats à l’évasion fiscale, au blanchissage de leur argent, avaient l’embarras du choix. Il semble, d’après les responsables de l’OCDE, que le nombre d’adresses ait considérablement diminué, passant de 35 à trois. Sans vouloir contester cette évaluation, il convient d’être prudent. Il existera toujours des personnes bien intentionnées pour installer, ici et là, des entreprises spécialisées dans le nettoyage des capitaux, quel que soit leur état de malpropreté.

Il est vrai que l’argent n’a pas d’odeur. Il suffit d’aller au Lichtenstein, en Andorre ou à Monaco pour s’en persuader…

A Monaco justement où les portes ont des oreilles, où l’on peut être renvoyé d’un geste de la main et où l’on ne badine surtout pas avec le respect dû au monarque. Un monégasque qui l’avait oublié vient d’en faire les frais. Créateur d’un site Internet qui se voulait satirique, il risque six mois de prison ferme. Marc Giacone devra faire amende honorable et profil bas, s’il ne veut pas risquer le bannissement à vie… En attendant le jugement, il a perdu son job d’organiste à la Chapelle de Monaco…lire aussi

- mention : www.pariscotedazur.fr - août 2007 -
- contact, abonnement, désinscription -