Monaco : le bannissement,

une pratique d'un autre temps.

Catégorie Pieds dans le plat

- Basile Boli, JC Moroni, Francis Lalanne, au bon temps -

Avant même d'avoir été jugé, le fringant ami des stars, proche du Prince Albert, Jean-Christophe Moroni, n'était déjà plus personna grata en principauté. Impliqué dans l'affaire Hobbs-Melville, il ne méritait pas de rester sur le Rocher. Car, vu son exiguïté, impossible de ne pas se trouver nez à nez avec un membre de la famille régnante… surtout quand on a été aussi longtemps le compagnon de jeu du prince et qu'on est "à tu et à toi" avec tout ce que compte Monaco de VIP, de jet-setters… Difficile de passer inaperçu aussi lorsqu'on a sorti un disque où l'un des titres est à la gloire du pays et lorsque sa mère et son beau-père dirigent un café fréquenté par le Tout-Monaco.

Le mieux était donc d'éloigner ce fils indigne, de le bannir. Ce qui fut fait, il y a sept ans. A l'aube d'être rejugé, celui qui fut l'un des trois sur les douze courtiers à avoir été condamné, demande réparation. Ses avocats présentent une facture de 972 000 euros pour préjudice matériel et moral. On n'en est pas encore là.

Car l'affaire ne se présente pas sous les meilleures hospices. Le journaliste dépêché par le Figaro, Dominique Rizet, est proprement scandalisé de la façon dont s'est déroulé le début du procès et dont la justice monégasque s'est défilée lire l'article.

Appelé à la barre, le juge Jean-Christophe Hullin qui avait prononcé un premier non lieu. Il est pour le moins étonné de ce qui est arrivé à Jean-Christophe Moroni qui comme les autres courtiers "n'a rien empoché ni su quoi que ce soit de l’escroquerie". Depuis, le juge a quitté, à sa demande, la principauté – on se demande encore bien pourquoi il a laissé le soleil de la Côte pour les brumes parisiennes du pôle financier…

Ce qu'on reproche avant tout à JC Moroni, c'est d'avoir mêlé le nom de la famille princière, du fait même de sa familiarité avec le Prince Albert, à la plus grosse escroquerie financière de Monaco. Et ça, ce n'est pas pardonnable dans un pays où la procédure du bannissement existe encore…

- mention : www.pariscotedazur.fr - juin 2007 -
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