Télévision : la journée sans Sarkozy a-t-elle bien eu lieu ?

Le « Rassemblement pour la démocratie à la télévision » a néanmoins décerné ses prix.

L’association, loi 1901, a été portée sur les fonts baptismaux le 7 juillet dernier. Première initiative, l’organisation d’une « Journée sans Sarkozy dans les médias » programmée pour le 30 novembre. Cette opération était destinée à prouver qu’il y avait un ras le bol de la présence obsédante du chef de l’Etat dans les médias. De la part du public ? Plutôt de la part des journalistes. La constatation aussi que si Nicolas Sarkozy est aussi présent, c’était la faute, avant tout aux journalistes de tous bords.

Cette journée sans Sarko a-t-elle bien eu lieu ? Nous ne nous en sommes guère aperçus…

Ce réflexe judéo-chrétien : c’est ma faute, c’est ma très grande faute… servira-t-il à quelque chose ? C’est peu probable, car les professionnels de l’information sont prêts à tout ou presque pour avoir un scoop, pour griller le copain de rédaction… c’est leur gagne-pain. Ils trouveront toujours une justification à leurs plans les plus foireux, du style : si c’est pas moi, ce sera l’autre…

Que les responsables de la Com et des Relations publiques, présidentielles ou autres, se rassurent, il y aura toujours un journaliste, une rédaction, un média, pour reprendre le communiqué officiel, pour faire courir la rumeur…

Cette opération de Com s’apparente à de l’anti-Sarko primaire. Pas si primaire que ça après tout si l’on en croit les signataires et les nominés. Alexandre Fache, de L’Humanité, Stéphanie Markert, de la Radio publique allemande, Marie-Aimée Ide, de France 3, Bruno Masure, de LCP, Nicolas Thiery, de l’AFP… ont soutenu le projet.

Sept prix ont récompensés cette « Journée sans lui ». Le Prix Merci décerné à tous les journalistes qui ont joué le jeu, le Prix Daily Motion à un jeune vidéaste de 26 ans, répondant au pseudonyme de Granpamini, le Prix Ego à « Lui per-son-nel-le-ment » pour son silence, bref mais encourageant, durant les grèves, le Prix Sarkozyte aiguë, à Jean-Michel Apathie et Didier Pourquery, le Prix Censure aux journaux télévisés de TF1 et France 2 qui, malgré le retentissement national et international (dixit l’association…) qu’a connu l’appel, n’ont pas daigné lui accorder la moindre seconde d’antenne, le Prix 30 novembre (2008, 2009, …) à Catherine Lemorton, députée - socialiste évidement - de la Haute-Garonne et Jean-François Kahn -anti Sarko notoire - pour leur souhait de voir reconduite ce non-événement, le Prix Idée au logo « Non à la monarchie médiatique ! ».

- mention : www.pariscotedazur.fr – décembre 2007 -
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