Jacques Médecin laisse une ardoise à régler

par le Conseil général des Alpes Maritimes.


- abri bus, à Cannes -

Jacques Médecin était encore député-maire de Nice lorsque fut prononcé l’annulation du marché litigieux entre l’entreprise d’affichage Decaux et le Conseil général des Alpes maritimes dont il était, depuis 1973, le président. Une annulation qui autorisa les afficheurs à réclamer une indemnisation. Déterminée par le montant des frais engagés et le manque à gagner, elle fut chiffrée par les experts et entérinée par les juges à 866 098,15 euros.

Dix huit ans après, le dossier n’est pas clos. Le Conseil d’Etat, saisi de l’affaire, va bientôt rendre son verdict. La société Decaux sûr de son bon droit, a de grandes chances de toucher les dividendes de son entêtement à obtenir réparation. Le montant de la condamnation risque d’être plus élevée que prévu… Une perspective dont le Conseil général et les contribuables se seraient bien passés.

L’entreprise Decaux, n’attend pas ça pour régler ses fins de mois. Créée par Jean Claude, en 1955, elle se porte bien, voire très bien. Elle a su se diversifier. Des panneaux publicitaires d’autoroutes, elle est passée aux abris bus utilisés comme supports de communication institutionnelle et commerciale, aux sanisettes…

Devenu numéro un mondial de la publicité dans les aéroports et du mobilier urbain, Jean Claude Decaux a laissé en 2002, la direction de l'entreprise à ses deux fils, Jean-Charles et Jean-François. Ils détiennent 77% de la société, cotée à la bourse de Paris.

Dernier coup de maître, la main mise sur le marché de la location des vélos en libre service, les fameux Velib dont le maire de Paris, Bertrand Delanoë s’est fait le chantre… Un concept qui est en passe de faire le tour de France avant de s’exporter en Europe et dans le monde. Le maire démocrate de Chicago, Richard M. Daley, y pense sérieusement lire ici.

Où s’arrêtera donc la galaxie Decaux ?

- mention : www.pariscotedazur.fr – décembre 2007 -
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