La compagnie aérienne Scandinave fait des économies à l'atterrissage

et occupe la niche écologique.

SAS proclame à qui veut l'entendre, être la première compagnie au monde à pratiquer l'éco-atterrissage. Il s'agit en fait d'amorcer plus tôt la descente, moteurs tournant au ralenti. Apparemment pas sorcier bien que, parait-il, un peu délicat. D'où la volonté de la compagnie d'introduire cette pratique d'ici juin prochain et ce, pour toute sa flotte opérant sur le réseau européen. Cette manœuvre aurait aussi l'avantage de réduire significativement la consommation de kérosène autant que le bruit, sources de pollution…

Il est temps que le monde du transport aérien se préoccupe de développement durable et prenne ses responsabilités. Un rapport élaboré dans le cadre d’un groupe de travail interministériel présidé par Jean-Pierre Giblin, et publié en mars 2005, mettait en évidence certains points qui font froid dans le dos.

Ainsi, durant les trente dernières années, le trafic aérien en France a été multiplié par quatre et le trafic mondial davantage encore. Les experts du secteur estiment qu’à l’horizon de 2050 le trafic mondial pourrait être encore multiplié par quatre, pendant que l’impact climatique des émissions du transport aérien triplerait malgré des progrès réalisés en terme d'efficacité énergétique. De marginal, l’impact du transport aérien deviendrait alors très important.

Le protocole de Kyoto a exclu pour l’essentiel le transport aérien de son champ d’action, les états signataires n’endossant que la responsabilité de leur transport intérieur. On imagine volontiers que la prise en compte de ces chiffres ne les arrangeaient guère et qu'ils préféraient faire l'impasse sur ce délicat sujet…laissant à d'autres le soin de prendre des mesures forcément restrictives…

Si aucune solution miracle ne se profile d'ici à 2050, il faudra bien alors envisager des changements profonds dans notre société qui affecteront nos modes de vie. Question transport, il est fort probable que les habitants de notre planète voyageront moins souvent et moins loin. Il leur restera à redécouvrir les plaisirs solitaires, la lecture. Small redeviendra beautiful et politiquement correct, tandis que les trésors de proximité ressortiront de leur cachette… Le monde ne s'en trouvera pas forcément plus mal…