L'Etat durable :

donner l'exemple.

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- dépenser mieux pour préserver à long terme les ressources -

L'Etat français veut montrer l'exemple en matière de consommation et de production durables. Ainsi, d'ici deux ans, il devra avoir réalisé 10 % d'économies d'énergie, 20 % d'économies d'eau, 60 % de recyclage de papier, 20 % de constructions aux normes Haute qualité environnementale.

Il s'agira de consommer moins et surtout mieux, en anticipant sur les conséquences de ses achats sur le moyen et le long terme. La commande publique devra désormais intégrer des critères environnementaux et sociaux : critères privilégiant la réduction de nuisances sonores, prise en compte des coûts de fonctionnement, recyclage, etc…

Parallèlement et afin de sensibiliser les acheteurs institutionnels à "l'achat responsable" dans les marchés publics, le Groupe d'études des marchés, le GEM, a mis en place une série d'outils destinés à faciliter la prise de commandes : fiches descriptives de produits éco-responsables, guides pratiques sur les économies d'énergie, formations avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, l'ADEME. Au-delà des acheteurs, l'Etat poursuit également des actions de sensibilisation en direction des consommateurs et des fournisseurs.

Toutes ces décisions vont dans la bonne direction. Il convient maintenant qu'elles ne restent pas dans le cadre des effets d'annonce dont les citoyens, éco ou non, sont habitués. Il est facile de constater autour de nous que les mauvaises habitudes perdurent. Le parc automobile de nombreuses administrations est bien loin d'être exemplaire. Pour ce qui est de la récupération du papier, pourtant très abondamment utilisé, nous en sommes à la préhistoire de la récupération. Des postes de monsieur ou de madame "anti-gaspillage" devraient être créés un peu partout pour passer plus sûrement de la simple déclaration d'intention, ou de la note de service restée sans effet, à la pratique quotidienne.

- les communes le savent bien, les piscines municipales sont chères à l'achat mais c'est souvent le budget de fonctionnement qui les décourage de se lancer dans l'aventure…la municipalité de Saint-Raphaël ne l'a apparemment pas été et vient d'inaugurer la sienne -

On comprendra ainsi que ce n'est pas par hasard que la Fédération française de natation s'est penchée sur ce problème environnemental. Le responsable de la cellule "Développement et équipement", Bernard Boullé, travaille sur un concept de piscine qui intégrera ce type de préoccupation et les conséquences financières qu'elle implique. Les prix seront fermes et définitifs. Mieux, les entreprises devront s'engager sur des performances de fonctionnement (consommation d’eau, de produits et d’énergie, maintenance du bâtiment, …) garanties sur 20 ans.

L'objectif de la FFN est de diminuer le coût d’investissement de 30 % par rapport au coût actuel pour une piscine équivalente et de trouver des solutions pour réduire les dépenses de fonctionnement (principalement énergétiques).

Il semble que dans ce cas, c'est bien une fédération qui montre la voie à suivre à l'administration, celle qu'on écrit avec un grand A…