Le footboule.

A Cannes comme ailleurs, on y joue. C'est parfois violent nous disent les arbitres, mais ça peut rapporter gros : des sous pour les intermédiaires, des voix pour les élections.

Cette alliance entre le football et le jeu de boule pratiqué chez nous sous la forme de la pétanque, n'est pas dû à une faute de frappe. Il n'est pas innocent. Ce sont tous les deux des jeux qui se rejoignent dans la grande tradition romaine : du pain et des jeux ! Plus prosaïquement, des subventions et des divertissements. Si la pratique de la pétanque reste paisible, le football, tant pour les spectateurs que pour les joueurs peut être, à l'occasion, violent - les arbitres en savent quelque chose qui se font cracher dessus ! Ces deux "sports" ayant en commun la capacité de fidéliser une clientèle for recherchée par les élus et autres candidats aux fonctions électives : les électeurs.

D'où la remarque que l'on peut faire : beaucoup d'énergie et de fonds (certains venant du secteur public et pas toujours la part la plus négligeable) sont investis dans ces activités. A Cannes, un palais de la boule vient d'être construit au centre du quartier populaire de La Bocca. Un bijou réalisé par les services techniques de la ville pour la somme de 2 millions d'euros. Nice-Matin, pas avare ces derniers temps pour donner la parole aux grognons, a pu constater que les joueurs de boule étaient forts ravis. On le serait à moins !

Quant au football, à Cannes, ses supporters font grise mine et attendent toujours que le grand stade qui lui a été dédié et qui a coûté beaucoup d'argent (principalement dépensé au temps de l'ambassadeur Delaunay) rameute les foule des grands jours, gage d'un public sensible au fanion de la victoire et qui donne volontiers ses voix aux mairies généreuses.


- mention : www.pariscotedazur.fr - juillet 2005 -