Plus de poissons dans la mer :
après moi le déluge !
Contre l'avis des scientifiques, les ministres de l'UE ont décidé d'augmenter certains quotas de pêche en 2006. Devant l'état des stocks d'anchois, jugé catastrophique, un moratoire de six mois avait été imposé par la Commission européenne. L'Espagne avait accepté de prolonger le moratoire, le temps de reconstituer les stocks. Mais les armateurs français ont argumenté que cette interdiction leur faisait perdre 75 % de leur chiffre d'affaires. C'est eux qui ont gagné.
Et tant pis pour les générations futures qui ne connaîtront plus le goût qu'avaient la morue et les anchois. Ils ne leur restera que les poissons d'élevage, les daurades et les saumons à la chair grasse, nourris aux farines animales venant de poissons de médiocre qualité péchés à cette seule fin. Le profit, toujours le profit, l'emploi, toujours l'emploi, le court terme versus les échéances plus lointaines ! Mais après tout, il y bien longtemps qu'on ne nourrit plus simplement de lièvres et de sangliers bien longtemps que les hommes pratiquent l'élevage ! Quand aux pécheurs, lorsqu'il n'y aura plus de poissons sauvages dans les mers, ils pourront toujours se reconvertir dans les fermes aquacoles, ces pécheurs, on les appelait bien les fermiers de la mer !
Dans un article de la revue Nature, des chercheurs y décrivent le déclin, au cours des 17 dernières années, de cinq espéces de poissons de fond. Information qui recoupe des études antérieures laissant apparaitre une chute importante du nombre de thons, de requins, de macaires, d'espadons et de tortues de mer.
CQFD, malheusement !
- mention : www.pariscotedazur.fr - décembre 2005 -