La Bocca :
besoin d'espace.
Le quartier ouest de la ville du Festival se meurt, comme Chimène, de profiter à son tour du développement économique. La Bocca en a assez de n'être qu'une banlieue ouvrière, qu'un dortoir. Déjà des immeubles modernes s'y sont construits, Pierre et Vacances est présent et quelques hôtels occupent une niche bienvenue pour une ville qui tire autant des Congrès et qui a toujours besoin de plus de chambres. Les projets de Technopole de l'image de la municipalité cannoise prennent, eux aussi, forme. Mais reste le dilemme, que faire de certaines entreprises qui occupent un territoire convoité par les promoteurs et dont la ville a aussi besoin ? Il existe une zone industrielle, composée surtout de grandes surfaces et qui a fait le plein. Alcatel est une pièce essentielle, bien que vulnérable de l'édifice. La présence historique d'entreprises comme Balitrand sur des terrains si près de la mer, semble un anachronisme.
Ainsi, d'après Philippe Jerôme, journaliste à l'Humanité, les ennuis qui arrivent à la 2ème entreprise privée du bassin cannois et à ses 300 salariés, sont significatifs. Cette entreprise, la CLBI, qui travaille pour le service de restauration des wagons de la SNCF et pour la RATP a rempli son carnet de commande pour au moins sept ans. On comprend d'autant moins sa mise en liquidation judiciaire javant d'aprendre que certains marchés, pour on ne sait quelle raison, ont été pris à perte. Quoiqu'il en soit, le collaborateur du journal officiel du Parti communiste, juge un peu tièdes les effort fournis par la mairie pour défendre le dossier de la CLBI. Il supposerait volontiers que les six hectares de terrains, situés en bord de mer, "entreraient dans certains plans d'aménagement municipaux." La ville, si l'entreprise disparaissait, serait alors sur les rangs pour récupérer ces précieux espaces.
- mention – www.pariscotedazur.fr - décembre 2005 -