Québecolo :
la conscience écologique et environnementale des Québécois : seulement des mots ?
Le mot n'est pas la chose. Les Québécois se targuent d'être sensibles à tout ce qui concerne l'environnement, du moins sur le papier, ce qui est déjà en soi, un paradoxe. S'il sont 85 %, lorsqu'ils sont sondés, à cocher le mot "environnement", cela n'a pas l'air d'entraîner, au quotidien, de profonds changement dans leurs comportement. Perdus dans l'immense espace d'une province grande comme trois fois la France, ils ont du mal à prendre conscience de la réalité de la situation et continuent sans pudeur à rouler dans leur gros 4x4. Leurs appartements continuent à rester allumer et à consommer un flot d'énergie électrique qui, jusqu'à présent, était restée l'une des énergies les moins chères au monde.
Pourtant, les signaux ne manquent pas. Ils ont vu les précipitations de neige diminuer. Les Noëls ne se fêtent plus guères sous la neige. Vers le Nord, le permafrost fond. Les étés sont de plus en plus chauds et humides et la pollution qui vient des villes industrielles américaines est à l'origine d'un smog qui vient leur pourrir la vie et les bronches. Quant à l'énergie, elle est de plus en plus "dispendieuse", le super n'est plus que deux fois moins cher que le notre, mais, et c'est le hic, leurs voitures consomment le double. Quant aux factures d'électricité et d'eau, elles grimpent inexorablement vers le haut. Les Québécois, comme les Canadiens et la plupart des populations des pays développés, semblent avoir adopté le profil de victimes consentantes.
- mention : www.pariscotedazur.fr - décembre 2005 -