L'homme, c'est entendu, est un animal qui ne se prend pas pour une bête, même s'il n'est qu'un méchant imbécile. Il devrait pourtant se rendre compte que l'histoire de l'humanité comporte une liste interminable de massacres, cruautés, exaction ; or, aucun animal ne s'est autant livré à ces sortes d'activités qui constituent à détruire, souiller, ravager, exterminer ; aucun animal n'a jamais fait autant de mal à ses pareils.

Pourquoi sommes-nous si peu à témoigner de " ce respect mystérieux de la vie " dont parle Victor Hugo ?

Le roi Salomon, sous le pseudonyme de l'Ecclésiaste, dit : Vanité des vanités. O combien. Je regarde les puissants et ne les envie pas. Je regarde les riches, très riches, qui ne savent plus quoi faire de leurs biens, et ne cessent d'en amasser ? Les bêtes, elles, n'entassent pas. Elles assurent leur survie ? Elles tuent pour manger ou se défendre.

Il n'est guère que l'homme pour tuer par plaisir, il n'est guère que notre espèce que l'on trouve une telle tendance à nuire, faire souffrir.

Cependant, ce respect mystérieux de la vie, cette compassion pour les êtres vivants en détresse, pour ceux qui souffrent et sont innocents, certains les connaissent bien, les portent en eux, ce qui les incline à protéger, aider, sauver les êtres les plus défavorisés, les victimes de la lâcheté et cruauté humaine, ils éprouvent de grandes tristesses et difficultés, mais c'est plus fort qu'eux, et ils en retirent des bonheurs d'une qualité peu commune, c'est là leur vraie récompense.

Tirer la bête d'une souffrance, voilà un plaisir qui en vaut bien d'autres, profond et pur, que ne ternit aucune notion de profit. Le jour viendra-t-il où les hommes se lasseront de meurtrir leurs compagnons d'existence ?

   - mention - www.pariscotedazur.fr - Fernand Dartigues -

- Texte mis en exergue par la Fédération contre le martyre des animaux, 7 rue Saint Henri, 31000 Toulouse, 05 61 81 15 81.

- Lien : http://www.ac-nancy-metz.fr/pres-etab/lapicque/Opinfo01/Louis/martyre.htm