REVELATION...
à la manière du sonnet d'Arvers.
Ainsi c'était donc vrai, vous m'aimiez en silence !
Votre visage pur, votre regard lointain
Cachaient obstinément l'invincible espérance
De n'offrir qu'à moi seul votre aimable destin ?
Quand vous preniez mon bras pour entrer dans la danse
C'est pour moi que le cœur battait sous votre sein ?
Quand vous me regardiez avec indifférence
C'était moi votre rêve et votre lendemain ?
Pourquoi n'avez-vous pas quitter votre mystère
Pourquoi tant de pudeur vous laissa solitaire
Nous nous serions aimés si vous m'aviez souri…
Ainsi c'était donc vrai – vous le dites à peine –
Vous m'aimiez en silence et je n'ai pas compris
Pour moi que de regrets et pour vous que de peine !
avril 1951