Cannes : le dossier football,

un dossier délicat !

  • A un lecteur qui s’étonnait de lire les nouvelles de l’Association Sportive de Cannes sous cette même rubrique, nous répondons volontiers qu’à partir du moment où le contribuable participe largement à son financement, elles y sont à leur place. La ville qui se porte généralement garant aurait en cas de faillite du club une impressionnante facture à régler. Nous n’osons donner de chiffre. Et c’est sans doute aussi à cause de cela que le maire s’est impliqué à ce point sur le dossier. Pour trouver une solution qui pénalise le moins possible la ville.
  • Il y a des gens qui font de l’argent, beaucoup d’argent, avec le foot, et dans un système libéral c’est très bien. Mais le faire sur le dos de l’humble citoyen pas toujours un supporter où un fervent de ce sport, c’est contestable.
  • Même des supporters sont lucides, ainsi René Demartini qui compare son club à un citron pressé. Qui sont ceux qui l’ont ainsi pressé ? Chacun à sa liste de noms !
  • On peut adresser beaucoup de reproches à l’ex-repreneur du club rouge et blanc, Gian-Roberto Lanfranchini dont celui de vouloir faire de l’argent, mais n’est ce pas la finalité d’un entrepreneur privé. A-t-il tort lorsqu’il déclare que la masse salariale est actuellement celle d’un club de 1ère ou de 2eme division, pas celle d’un club de National ? Pourtant les salaires des joueurs ont été, paraît-il, revu à la baisse. Ils oscillaient entre 12 000 et 80 000 francs par mois, auquel il faut ajouter une prime de résidence, de zéro à 3 000 francs, sans compter les contrats annexes avec les sponsors.
  • Nous apprenons par la presse qu’un jeune joueur du Centre de Formation coûte 200 000 francs par an au club. Sachant que tout investissement à un but, celui-ci rapporte-t-il au final quelque chose, sinon au club, du moins à quelqu’un, à un vendeur de joueur par exemple ?
  • Le dossier de l’ASC alimente les bruits de couloir et de vestiaire et nourrit les rumeurs les plus folles. Pour répondre aux vœux du maire « de laisser œuvrer le comité de pilotage en paix et qu’ainsi les joueurs puissent se concentrer sur la priorité sportive », nous n’ajouterons rien à la polémique. Nous attendons confiants l’issu de cette saga politico-financière et sportive. Nous souhaitons, dans l’intérêt de tous, un « happy end ».
- mention : www.pariscotedazur.fr - septembre 2001 -