Fréjus et St-Raphaël : une intercommunalité est née.

Le Rotary pose des questions.

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La Communauté d’Agglomération qui s’est créée, il y a maintenant un an, entre Fréjus et St-Raphaël sur l’initiative de G. Ginesta, son actuel président, fût la première d’une telle importance dans notre région et préfigure de nombreux regroupements à venir.

Poussé par l’État qui met des sommes conséquentes dans la corbeille de mariage, ce système pose toutefois beaucoup de questions. Sommes-nous en présence d’une construction technocratique de plus comme notre pays en est friand ? S’agit-il d’une «communauté de convenance» permettant de ponctionner un peu plus d’argent au contribuable déjà passablement sollicité ?

Quid de la légitimité démocratique d’une telle structure permettant de contourner le cumul des mandats ?

Le Rotary Club de St. Raphaël a décidé de parrainer un observatoire de l’économie et de l’environnement sur la communauté d’agglomération qui la concerne. Cette structure initiée en partenariat avec Locovar et son directeur, Aymard de Bagnolo, aura pour mission de travailler sur toutes ces questions existentielles et de tenter d’apporter des éléments de réponses aux élus à travers une large consultation de la société civile et associative.

Le premier chantier concernera l’adoption d’une charte de l’environnement pour la communauté urbaine. La convention liant les élus, l’État et les citoyens, c’est à ces derniers que l’Observatoire veut donner la parole. C’est un comité des sages composé de sociaux professionnels choisis pour leurs compétences particulières et les présidents d’associations de quartier qui sont chargés d’en adopter les statuts, le Rotary servant de parrain et de fédérateur. Des études seront ensuite faites pour définir quels seront les critères de la charte.

Au-delà de la politique politicienne de la ville, où chaque élu se débat, la charte de l’environnement permettra de définir un projet réel différent du saupoudrage politique que nous connaissons dans notre région du fait d’une certaine cohabitation. Par la suite, en cas de succès, d’autres domaines pourront faire l’objet d’une charte, comme par exemple, la politique culturelle.

Loin de la médiatisation et de la personnalisation, nous sommes, semble-t-il, dans le cœur de la citoyenneté.

G. Charlier de Vrainville Président du Rotary Club de St-Raphaël