Sécurité, délinquance : la gauche aussi doit prendre ses marques...

si elle veut convaincre ceux qui sont des victimes directes ou indirectes des toutes ces violences devenues ordinaires.

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Difficile de nier qu’il y a dans notre pays de sérieux problèmes liés à une évolution des mœurs et à bien d’autres facteurs comme le chômage et une poussée incontrôlée des flux migratoires. C’est un fait, il n’y a pas de travail pour tous, il n’y a pas de logement pour tous, il n’y aura jamais assez non plus d’aides sociales pour tous ceux qui le demanderont. Quel parti peut contester ces évidences ? Même la gauche est bien obligée d’avancer des propositions.

Ainsi, l’autre semaine, en déplacement à Dijon, François Hollande levait discrètement le voile sur la politique qu’il comptait mener en matière de sécurité : prévention, dissuasion,  répression et réparation. Pas vraiment une approche révolutionnaire... Néanmoins, cette déclaration eut le don de faire réagir le député maire d’Orléans, Serge Grouard. Ce haut fonctionnaire de formation avait mis une raclé eau maire sortant, le PS Jean-Pierre Sueur. Reprenant la balle au bond, il déclarait : « M. Hollande veut appliquer à l’échelle du pays le programme que nous appliquons sur la ville d’Orléans depuis plus de 10 ans. Je me félicite que le candidat PS nous prenne comme exemple, d’autant plus que ce sont nos opposants PS qui depuis 2001 nous attaquent sans cesse sur le sujet. » Même si François Hollande n'avait pas nommé la ville, la remarque venant d'un élu de droite était de bonne guerre...

Les opposants de gauche qui dénonçaient Orléans comme étant la ville du « tout sécuritaire », la ville du « big brother » avec ses caméras de surveillance au coin des rues, se trouvaient aussi visées. Leurs critiques vives, violentes parfois alors que la délinquance de proximité avait augmentée de 45% sur Orléans entre 1995 et 2001, sous la précédente municipalité socialiste, illustraient une mauvaise foi évidente face aux résultats probants obtenus cette fois grâce à la politique mise en place par Serge Grouard. Ainsi entre 2001 et 2011, cette même délinquance baissait de 64,1%. Il s’agissait de la plus forte baisse des grandes villes de France depuis 2001.

Pour atteindre ces résultats, l’équipe municipale avait, dès son arrivée, pris le dossier en mains. Elle fit notamment voter plusieurs arrêtés très critiqués par la gauche, certains d’entre eux faisant l’objet de recours, tel l’arrêté relatif à la circulation des mineurs de moins de 13 ans (comme celui de Nice). Le tribunal administratif n’en avait pas moins statué à chaque fois en faveur de la mairie. Le candidat socialiste prouve encore une fois qu'à l’approche des élections, il faut brosser large, plutôt dans le sens du poil. Qu’il se rassure, il n’est pas le seul à le faire. Pour engranger le maximum de voix, il faut savoir être pragmatique et ne pas craindre d’effectuer de grands écarts, quitte à oublier, une fois élu, qu’on les a faits !