Cannes : « Bistingo », un bistrot tendance

et distingué…

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La civilisation des bistrots à la française et des brasseries bon chic bon genre où l’on peut occuper seul une table sans se faire regarder de travers, est en voie d’extinction.

On le voit bien à Cannes où certains lieux quasi historiques, du moins pour les gens du cru, ont fondu comme neige au soleil. Disparus Le Blue Bar, Le Petit Carlton, le vrai, celui de la rue d’Antibes, le Khédive… Ont-ils été vraiment remplacés ?

La faute à qui ? Au temps qui passe, à la mode qui évolue, à des contraintes… qui n’existaient pas hier, et qui rendent de plus en plus difficile la profession… et puis surtout, il y a l’usure ou la disparition de leurs animateurs. Le patron fait l’ambiance, le personnel de salle aussi qui connaît sa clientèle, créait des liens de confiance et de sympathie et la fidélise.

La convivialité, le juste rapport qualité-prix, le décor signé par l’architecte Jean Girardot… « Bistingo » se positionne sur ce créneau, et plus si affinité. Ouvert pendant le Festival, il a déjà montré ce qu’il savait faire et ne demande qu’à faire davantage et mieux. Situé près de l’agence de Nice-Matin, entre Monoprix et l’Hôtel Ligure, il a repris l’emplacement de feu le Petit-Carlton, dont il faut bien dire que la fin ne fut pas glorieuse… Nul doute que cette nouvelle enseigne va contribuer à redorer l’image de ce quartier près de la gare SNCF.

« Bistingo », voilà un nom qui évoque pour les autochtones quelques souvenirs attendris. Il a été emprunté au restaurant de l’ancien Casino municipal. Il est vrai que Patrick Chos, son âme pensante, peut prétendre à une certaine légitimité. Pendant douze ans, il fit en effet partie de la Direction Générale du Groupe Lucien Barrière Côte d’Azur.

Depuis, le Casino municipal et ses belles verrières, a laissé place au Palais des Festivals et, le Bistingo, restaurant si cher à Pierre Rey, Martine Carol, Jean Sablon, Fernand Dartigues et aux Traverso n’a pas survécu à la reconstruction du « bunker »…

Si l’on va chercher plus en arrière, on découvre que ce quartier de la gare était riche en brasseries et cafés décorés de magnifiques fresques murales, dans le style de l’époque, celui des années 20. Certaines, réalisées en faïence, furent conservées jusque tard dans les années 60.


- un endroit, on le voit, très « bistingué »…

Avouons-le, les notables, commerçants, journalistes, employés de bureau, touristes, susceptibles de fréquenter l’établissement dont il est question ici, se préoccupent plus de ce qu’on va leur servir dans l’assiette que de ces rappels d’un passé révolu… Aux fourneaux, Wilfrid propose des formules originales et, à l’heure de l’apéro, la Kémia est copieuse et les tapas dignes de La Ceppa de San Sebastian. Formules à 7 €, 12 €, 14 € et 18 € et café à 1,80 €. Petit déjeuner à partir de 7 h 30. Déjeuner de 12 à 15 h 30. Assiettes diverses et tapas jusqu’à 21 h.

  • Possibilité de soirées privées, 60 personnes maxima. Accès Wifi. Fermeture le Dimanche.
  • BISTINGO - 5 place de la Gare - 06400 CANNES – tel. 04 93 99 66 98 - cannes@bistingo.fr –