Québec : échec à l'intercommunalité.

La ville de Longueil dresse un bilan désastreux de l'expérience.

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Longueil, ville sœur de Montréal, sur la rive Sud du fleuve Saint Laurent, avait en 2002, décidé de fusionner avec 8 autres communes voisines. Objectif avoué : faire des économies en mettant tous les moyens en commun. Mais, au lieu de l'économie escomptée de 15 millions par an, cette intercommunalité se retrouve avec une ardoise de 196 millions de dollars de plus par an, pour des services municipaux identiques. Une facture à partager en huit il est vrai…

La frustration des administrés est d'autant plus grande qu'ils ont d'abord vécu cette fusion contraints et forcés pour qu'ensuite la moitié des partenaires la dénoncent en 2004. Tout cela entraînant des coûts, la constitution d'un corps de fonctionnaires n'étant pas le moindre. Un bilan financier qui se solde par une augmentation de 51 %.

Pour le maire de Longueil, Claude Gladu (rien à voir avec le Glandu de Thierry Le Luron) : aussi bien retourner comme avant ! Mais cette nouvelle entité semble condamnée à fonctionner. Trop chére pour faire marche arrière, tel pourrait être le diagnostic !

Il nous arrive souvent de dire que nous sommes en retard de dix voire vingt ans sur ce qui arrive en Amérique. Ce court délai fait office de maigre consolation. Une étude approfondie des causes de ce qui ressemble de plus en plus à un échec de l'intercommunalité, devrait nous aider à voir plus clair sur ce dossier. Il nous concerne au plus haut point. Il est encore temps, pour ceux qui ne sont pas encore entrer dans un regroupement de communes, de tirer les leçons de cette expérience et, le cas échéant d'apporter les aménagements nécessaires à sa réussite.

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