Tourisme mondial : les Français toujours en tête

avec 75 millions de touristes étrangers en 2005, la Côte d'Azur apportant une satisfaisante quotte-part.

D’après les premières estimations de la direction du Tourisme, la fréquentation touristique étrangère en France est stable par rapport à celle de l'année précédente. Une progression de seulement 0,5 % du nombre d'arrivée mais une croissance des recettes de l'ordre de 3,5 %.

Sur ces 75 millions de touristes étrangers, un peu plus de la moitié déclare que la Culture est un des facteurs essentiel à son choix, ce qui ne reflète pas toujours les budgets que lui consacrent les collectivités locales.

En 2004, la France apparaissait comme la première destination touristique mondiale et le tourisme représentait le deuxième poste excédentaire de la balance des paiements française, avec un excédent de plus de 9,8 milliards d’euros en 2004, derrière l'automobile.

- photo Palomba © CRT Riviera Côte d'Azur -

Dans cette comptabilité, la part de la Côte d'Azur n'est pas négligeable. En 2000, la fréquentation atteignait un niveau record avec 9,8 millions de séjours pour 72 millions de nuitées. Aujourd'hui, nous en sommes à 8,6 millions de touristes pour 62 millions de nuitées et plus d'un touriste sur deux visitant la Côte d'Azur est d'origine étrangère.. En prenant en compte la fréquentation des visiteurs à la journée, le Comité Régional du Tourisme, estime à 10 millions le nombre de visiteurs sur la Côte d'Azur. Tous ces hôtes sont une manne pour ceux qui, directement ou pas, vivent du tourisme. Le total de leurs dépenses seraient de l'ordre de 6 milliards d'euros.

On comprend tout l'intérêt de nos responsables, Conseil général en tête, pour ce domaine d'activité. Christian Estrosi, son président, lors de son déplacement à Barcelone pour le 3GSM, n'indiquait-il son souhait de voir le congrès et ses 50 000 participants retourner à Cannes ? Avec beaucoup de réalisme, il ne manquait pas de comparer, à notre désavantage, les capacités d'accueil des deux villes concurrentes, Cannes et Barcelone. Pour inverser la tendance, il faudrait "planifier, sur les cinq années qui viennent, de nouvelles structures d'accueil et les faire connaître dans le monde entier". Voilà qui va tout à fait dans le sens préconisé par le maire de Cannes et de David Lisnard, président de la Semec. Tout deux rêvent d'agrandir le bunker du Festival et sa plus esthétique extension, pour récupérer le 3GSM et proposer de plus attractives installations.

Tout cela est-il bien raisonnable ? C'est à coup sûr un pari qui engage l'avenir et les finances des collectivités. Les grands congrès ont-ils encore un futur ? A l'heure où le prix des carburants ne manqueront pas d'influer sur celui des transports, où taxes et impôts divers ne font qu'augmenter les tarifs hôteliers et ceux de la restauration, on peut en douter ? A l'heure l'Internet, les déplacements risquent de devenir de plus en plus virtuels. Les conférences, meetings et autres congrès se dérouleraient alors devant des écrans géants, at home. Principe de précaution oblige, il ne serait pas inutile de réfléchir à ce type d'éventualité. Mais je suis sûr que certains s'y penchent déjà…

- mention : www.pariscotedazur.fr - février 2006 -