A Cannes et ailleurs, la liste des prétendants s'allonge :

c'est que la mairie est trop belle…

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Candidats qu'on imagine au départ : Michel Mouillot, Jean Martinez, David Lisnard, Gilles Cima, Philippe Buerch.


Michel Mouillot
. Cet homme a "impressionné" Cannes. Comme pour Jacques Médecin, à Nice, nombreux sont ceux qui le regrettent et qui sont prêts à lui pardonner ses indélicatesses, ses erreurs, tant il a été un maire omniprésent, tutoyant un public envoûté, créant des complicités avec des citoyens qui n'étaient pas tous coupables.

Il sera libérable à partir de 2007. Or les municipales, prévues cette année là, sont décalées d'une année. Un retard qui tombe peut-être à pic pour l'ancien maire de Cannes. Il avait d'abord choisi Jean Martinez, l'investissant d'une mission : prendre la mairie. A première vue mission impossible, face à un maire sortant, à coup sûr détenteur d'une précieuse investiture UMP. Qu'à cela ne tienne, il s'agit aussi de brouiller les cartes, d'agiter le microcosme cannois, mine de rien de régler des comptes. Une association des Amis de Jean Martinez a même été fondée. Alain Demaret, ancien journaliste à Cannes TV, en est le président. On note aussi, dans le comité de soutien, le nom de l'ambassadeur Delauney, qui fut le premier adjoint de Michel Mouillot avant de le remplacer.

La possible libération de Michel Mouillot peut changer la donne. Ce dernier, un peu à la manière d'un Tapis, est bien capable de rebondir. Il a conservé des amitiés maçonnes et des fidèles qui n'attendent qu'un mot pour partir en campagne sous sa bannière. Tous les francs-maçons ne le soutiendraient pas certes, car il existe un contentieux avec plusieurs d'entre eux, dont Yves Paoli, un temps son adjoint, actuellement membre de l'UDF. Il ne lui faudra pas compter non plus sur Christian Estrosi pour l'aider. Il affirme avoir initié le futur ministre, avant de le faire radier deux ans plus tard pour son manque d'activité au sein de la loge.

Alain Roy, ex-président de l'influente association des restaurateurs et cafetiers cannois, l’Uprl, très discret depuis l'arrivée au pouvoir de l'équipe Brochand, refait parler de lui. Sans doute pour se positionner en bonne place sur une liste. Pourquoi pas sur celle de M. Martinez ou de Michel Mouillot ?

Autre candidat virtuel, Me Philippe Buerch. A l'origine de l'association CIBAC lire dans l'article Mondo Cannes 2, il ne cache pas son intérêt pour la chose publique. Nul n'en doute un seul instant : la mairie de Cannes l'intéresse aussi. Après un départ en fanfare, il vient de trébucher sur une peau de banane qu'il s'est sans doute glissé inopportunément lui-même. L'institution communale s'étonne que tous les fonctionnaires municipaux aient pu recevoir, à leur adresse personnelle, une invitation à une réunion de la Coordination qui ressemblait à s'y méprendre à un meeting électoral.

Gille Cima, bien pâle et discret conseiller municipal de l'opposition UDF, réfléchi. On le voit souvent en grande discussion avec David Lisnard et, lui et ses colistiers, votent le plus souvent avec la majorité en place. Que penser ? Un strapontin dans une équipe donnée gagnante lui suffirait-il ? C'est certainement mieux que rien.