Ikéa, mais où est donc or ni car :

ou à la recherche du mobilier perdu.

La compagnie suédoise d'ameublement peine à trouver sur la Côte un lieu d'accueil. A Nice-Saint-Isidore d'abord, deux fois à Cagnes-sur-mer, à chaque fois elle a échoué. A Mougins maintenant, elle se heurte aux mêmes problèmes liés à la taille de l'implantation. Car le projet est d'envergure. On annonce 20 000 m2 au sol. Il est facile d'imaginer, connaissant le succès d'Ikéa, une augmentation de la circulation ; inquiétude aussi sur l'impact environnemental. L'entreprise s'est efforcée de convaincre ses partenaires, déployant tout son charme, sa maîtrise du sujet, se références.
Elle y a réussi avec la municipalité mouginoise qui est partante mais bute face à l'opposition farouche du maire de Mouans-Sartoux, et de celui de La Roquette. Ils trouvent plus d'inconvénients que d'avantages à la venue de ce grand groupe si près de chez eux. Pour une fois, ils ne semblent guère sensibles au chant des sirènes. Quatre cent emplois de proximité, ce n'est pas suffisamment attractif. Le maire de Mouans va plus loin. Il promet une guerre des tranchées qui, en elle-même, risque de décourager les promoteurs. Une pétition circule, contre. La démocratie y trouve son compte mais, comme c'est souvent le cas, les personnes favorables au projet ne s'exprimeront pas ou trop peu. Pourquoi pas d'ailleurs une pétition en faveur du projet ?

Richard Galy, le maire de Mougins, en toute bonne foi, croit dans les vertus de cette grande surface, qui, ailleurs, a apporté une prospérité économique appréciable, en terme d'emploi et de taxe professionnelle. Il a bien tenté de convaincre les habitants de Mouans-Sartoux en participant à un débat sur le sujet. En vain. André Aschieri sait mobiliser ses troupes. Il avait été le principal artisan de l'échec de la grande intercommunalité allant du haut pays grassois à la mer, chère à son ennemie politique, Michèle Tabarot, la député-maire du Cannet, celle-là même qui lui avait ravi sa place de député.

C'est aussi de ça dont il est question dans cette bataille qui prend comme visage la défense de l'environnement. André Aschieri n'a certainement pas abandonné l'idée de retrouver son siège à l'Assemblé nationale. Mais à force de s'opposer, ne finit-t-on pas par être catalogué (sans pour autant figurer dans le catalogue de La Redoute ou dans celui d'Ikéa) un anti-tout ?

A la fin, il restera un simple problème de comptabilité : combien sont pour, combien sont contre. Encore une fois, les électeurs auront le dernier mot !

NB : une réunion publique est programmée, à Mouans-Sartous, le lundi 30 janvier. Devine qui vient dîner ce soir ?