Si pour le 14 juillet, la France a pavoisée et dansé la carmagnole…, ce n’est pas à cause du bilan catastrophique de son assurance maladie. Le trou de la sécurité sociale ne fait que grandir. Les prévisions sont déprimantes et inciteraient plutôt à prendre un bonne dose de prozac… 12 milliards d'euros, toutes branches confondue, maladie, vieillesse, famille, accidents du travail. C’est sans doute le prix à payer pour être et rester le meilleur système de santé au monde.

Les Belges auront, eux, le jour de leur fête nationale, le 21 juillet, de bonnes raisons de se réjouir. Leur système de santé se porte bien, même mieux que bien. Alors que nous creusons, d’année en année, le déficit, nos voisins belges affichent un surplus budgétaire de 621 millions d’euros et prévoient d’améliorer encore leur score l’année prochaine, portant à 268 millions leur excédant.

Quelle est donc leur recette miracle, ont-ils trouvé la martingale magique ? Les belges sont-ils moins bien soignés que nous, ceci expliquant cela… ? Comment, en déficit de 200 millions d’euros en 2004, sont-ils parvenus à inverser la tendance ?

Le ministre des Affaires sociales belge, Rudy Demotte, lève un petit coin du voile : « Nous avons d'abord fait en sorte que les dépenses ne dérapent plus… Il y a de nouvelles recettes pour lesquelles je me suis battu pour éviter surtout que la charge du financement de la sécurité sociale ne pèse que sur les travailleurs … parce que quand on doit combler un trou et bien on demande d'avantage d'argent à ceux qui travaillent ». Il faut ajouter à cela la chasse à la fraude et au travail au noir. La croissance économique joue aussi un rôle éminemment favorable. Les nouveaux emplois contribuant à financer, avec leur cotisation, la sécurité sociale.

Qu’est-ce qui empêche donc le gouvernement français de prendre exemple sur ce qui apparaît, aux yeux du quidam que nous sommes, comme une réussite ?

- mention : www.pariscotedazur.fr - juillet 2007 -
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