Protection des océans. La France annonce des avancées…
La France possède l'un des plus vaste espace maritime (juste derrière les États-Unis d'Amérique) avec plus de 10 millions de km². Les espaces maritimes ultramarins représentent près de 96 % du total, avec près de la moitié occupé par la Polynésie française. Dans le contexte environnemental actuel, c’est une lourde charge et une très lourde responsabilité.

-embouchure du Var (c) PCA -
Ainsi, l’État annonce la mise en œuvre du label « Zones de Protection Forte en mer » avec 63 sites dès à présent labellisés. Parmi eux l’embouchure du fleuve Var et la réserve marine de pêche de Roquebrune-Cap Martin, dans les Alpes-Maritimes. Cette dynamique constitue une étape majeure dans la mise en œuvre de l’objectif visant à porter à 14,8% la part du territoire maritime français placée en zone de protection forte d’ici la fin de l’année 2026, objectif fixé par le Président de la République et annoncé lors de la Conférence des Nations unies sur les océans à Nice en juin dernier.
Créées pour préserver les espaces les plus sensibles des milieux marins, les zones de protection forte sont des aires où les pressions humaines telles que la pêche, l’extraction ou certaines activités touristiques sont interdites ou strictement encadrées afin de protéger notre patrimoine maritime. Ce label national vise à garantir, dans la durée, la conservation des écosystèmes et des espèces les plus remarquables. De cette façon, près de 467 000 km² d’eaux françaises bénéficient d’une protection forte. Ces nouveaux sites, répartis sur l’ensemble des façades maritimes, de la Manche à la Méditerranée, de l’Atlantique aux Outre-mer, permettent d’atteindre 4,8% des eaux maritimes françaises en protection forte, une étape vers l’objectif présidentiel de 14,8% d’ici 2026.
Cette démarche s’inscrit directement dans la mise en œuvre des engagements français pour l’océan et la biodiversité présentés à l’UNOC et consolidés dans la Stratégie nationale biodiversité 2030 et la Stratégie nationale mer et littoral. Elle repose sur une mobilisation collective de l’État, des préfets maritimes, des gestionnaires d’aires protégées, des collectivités, des scientifiques et des acteurs locaux.
« La protection forte en mer, engagement fort de la France en faveur de la biodiversité, n’est pas être une contrainte mais un investissement pour l’avenir. Elle garantit la résilience des écosystèmes marins, soutient une mer vivante et prépare une pêche durable, respectueuse des équilibres écologiques et des activités maritimes de demain. Au-delà des aires marines protégées et des zones de protection forte, il est urgent de repenser notre rapport à l'océan, qui est notre bien commun, afin de mieux le protéger dans son ensemble. » a déclaré Catherine Chabaud, ministre déléguée chargée de la Mer et de la Pêche. CQFD !