Le croisiérisme. Quand trop, c'est trop...

Le préfet des Alpes-Maritimes et le préfet maritime de la Méditerranée viennent de signer un arrêté inter préfectoral portant régulation de l’accueil des navires de croisière et de leurs passagers dans le département des Alpes-Maritimes.



- la baie de Cannes est particulièrement encombrée...



Le département accueille chaque année un nombre important de navires de croisières (à l’exclusion de ceux affectés aux dessertes régulières, notamment les navires de type  ferry  assurant la desserte de la Corse), dont certains de grande capacité, pouvant entraîner des contraintes sur les infrastructures portuaires et pour les communes littorales concernées.

Afin de concilier la protection de l’environnement et de la santé publique, la tranquillité des populations locales et les enjeux économiques et touristiques, Laurent Hottiaux, préfet des Alpes-Maritimes, et le vice-amiral d’escadre Christophe Lucas, préfet maritime de la Méditerranée, ont engagé une concertation sur ce sujet depuis juillet 2025 rassemblant les collectivités territoriales et les acteurs socio-économiques et maritimes concernés.

À la suite de diverses concertations, et conformément aux dispositions du code de l’environnement, un projet d’arrêté inter préfectoral a fait l’objet d’une consultation préalable du public par voie électronique puis a été présenté en Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques qui a émis un avis favorable au projet d’arrêté qui est une initiative sans précédent.

Ainsi, le nombre total de passagers autorisés à débarquer dans chaque port du département des Alpes-Maritimes doit respecter les conditions cumulatives suivantes :

  • limité à une moyenne annuelle de 2000 passagers débarqués par jour d’escale ;
  • limité exceptionnellement à 3000 passagers maximum débarqués simultanément par jour d’escale, quel que soit le nombre de navires en escale dans le strict respect de la moyenne annuelle des 2 000 passagers débarqués par jour d’escale. 

Le nombre de navires en escale débarquant dans le même port est limité à un navire par jour et par zone de mouillage ou d’arrêt, cette limite s’imposant uniquement aux navires transportant plus de 1300 passagers ; et du 1er juillet au 31 août, à 15 navires par mois et par zone de mouillage ou d’arrêt, cette limite s’imposant uniquement aux navires transportant plus de 1300 passagers. Ces limitations du nombre d’escales ne s’appliquent pas aux escales de navires à quai dans les ports.

Ces dispositions sont immédiatement applicables pour toutes les nouvelles demandes d’escales. Les navires de croisière des compagnies adhérant à la Charte croisière durable en Méditerranée sont prioritaires pour les programmations et autorisations d’escale. Cette Charte croisière durable, signée par Philippe Tabarot, Ministre des Transports, et par le Ministre monégasque en charge des Transports, le 7 juin dernier et à laquelle ont adhéré la plupart des compagnies de croisière, comportent 20 engagements en matière de protection de la biodiversité et des cétacés, de réduction des rejets en mer et de valorisation des déchets, de réduction des pollutions sonores et lumineuses, de réductions des gaz à effets de serre et de polluants atmosphériques, ainsi qu’en termes de sensibilisation environnementale des passagers et de responsabilité sociale et économique.

Des dispositions spécifiques s’appliquent aux épisodes de pollution de l’air, aux signalements en cas de dégagement anormal de fumées et en cas de détection de grand mammifère marin. CQFD !



- Nice, les ferrys échappent aux mesures -