Jane Goodall. Le respect de la vie animale personnifié...

Pour avoir consacré sa vie à changer la façon dont les humains perçoivent les autres animaux et à rappeler à toutes et à tous qu’ils « méritent tous notre respect, notre compassion et notre attention. », Jane Goodall, primatologue de renommée mondiale, végane et pionnière dans la défense des animaux a été nommée Personnalité de l’année 2025 à titre posthume par Peta.




Décédée le 1er octobre dernier à l’âge de 91 ans, la chercheuse avait commencé à bouleverser les idées spécistes sur les animaux en 1960 lorsqu’elle a observé que les chimpanzés utilisaient des outils, une aptitude que l’on pensait jusque-là réservée à l’être humain. Cette scientifique avait raconté que , durant son enfance, son chien Rusty avait été le premier à lui enseigner que « les animaux ont une personnalité, un esprit et des sentiments »

Après avoir lu « La Libération animale » de Peter Singer, offert par la fondatrice de Peta, Ingrid Newkirk, Jane était devenue végane. Après avoir aidé l’association à dénoncer un laboratoire du Maryland qui confinait des centaines de chimpanzés dans des pièces bondées et sans fenêtres, la scientifique a critiqué l’expérimentation animale avec véhémence, qualifiant sa visite du laboratoire en 1986 de « pire expérience ». Elle a dédié sa vie à diffuser l’idée que les animaux ressentent l’amour, la joie, la douleur et la peur, tout comme les humains, et que nous n’avons pas à les utiliser pour nos expérimentations, notre nourriture, nos vêtements, ou nos divertissements. Elle s’est également associée à Peta pour exhorter UPS à cesser de transporter des trophées de chasse, a appelé à la fermeture de SeaWorld et a fait pression pour la fermeture du centre national de primatologie de l’Oregon.




« Jane Goodall a bousculé les préjugés et les idées préconçues sur les autres espèces et, ce faisant, a contribué à redéfinir tous les animaux comme des individus, et non des objets, » déclarait Ingrid Newkirk. Pour commémorer son héritage plein de bienveillance de la scientifique, la branche étasunienne lui a dédié une plaque et un araucaria du Chili - aussi appelé « désespoir du singe - dans le parc commémoratif du parc à chien Bea Arthur, près du siège de l’association, en Virginie.  

Les défenseurs de la vie animale réaffirment à qui veut les entendre... ou pas : « les animaux ne nous appartiennent pas. Nous n’avons pas à leur faire subir la moindre forme de maltraitance. Chaque animal est un individu. » Cent ans avant, Rudyard Kipling interpellait les lecteurs du Livre de la jungle en faisant dire à Mowgli : « Nous sommes du même sang vous et moi ! »

- Regardez ici la vidéo diffusée par l’association -