Nice Métropole. Quand les pollueurs seront les payeurs…
Sur la présence des navires les plus pollueurs dans les baies de la Métropole, le président de l’institution, Christian Estrosi enfonce le clou, là où ça fait mal - le porte monnaie :

(c) PCA -
« Face aux impacts environnementaux et sanitaires des navires de croisière, j’ai toujours défendu une régulation ferme et responsable de cette activité. C’est pourquoi nous avons voulu encadrer le nombre d’escales et le nombre maximum de passagers. Cet arrêté a été suspendu par la justice en juillet dernier. L’État a, depuis, proposé un arrêté inter préfectoral, dont la consultation publique vient de se terminer.
Je déplore que cet arrêté, qui devrait prochainement rentrer en vigueur, ne mette sur la table aucune mesure de régulation réelle et opérante, en ne limitant ni le nombre de navires, ni leur taille, ni leur niveau de pollution. Par ailleurs, en refusant de toucher aux escales déjà programmées, ce texte ne produira d’ailleurs aucun effet concret avant 2028. Cet arrêté est totalement insuffisant : nous l’avons clairement dit dans le cadre de la phase de concertation ouverte par l’État. La situation n’avance pas.
Face à cette urgence environnementale et sanitaire, je ne lâcherai rien. La Métropole engage donc désormais une action déterminée sur la tarification des escales. Nous avons soumis au Conseil portuaire du port de Nice-Villefranche Santé, ce jeudi 4 décembre, puis adopté au recueil des tarifs lors du Conseil métropolitain ce vendredi, l’augmentation de la redevance par passager applicable aux navires de croisière, avec une part environnementale fondée sur le principe du « pollueur-payeur » : Le principe est équilibré et cohérent au regard des impératifs environnementaux. Dès le mois de janvier 2026 et pour toutes les escales à venir, plus un navire est grand, ancien et polluant, plus la contribution qu’il versera à la Métropole sera élevée. L’objectif est clair : faire contribuer les usagers qui polluent. Ces recettes permettront de financer les investissements majeurs pour la pérennité de nos ports (digue du port de Nice par exemple) mais aussi pour la transition écologique, avec l’électrification des quais.
Le budget portuaire 2026 et la nouvelle grille tarifaire ont été présentés à l’ensemble des membres du Conseil portuaire ce jeudi, deux jours après que certains d’entre eux ont décidé de boycotter la séance. Je rappelle que ce Conseil portuaire est justement le lieu de débat et d’échanges entre les acteurs institutionnels et les acteurs portuaires. Je ne peux que regretter l’attitude de certains consistant à refuser le dialogue et, au fond, à espérer que rien ne change face à une pression des croisières toujours plus forte avec des navires toujours plus grands.
Avec cette décision présentée à titre consultatif hier et confirmée aujourd’hui par le vote du Conseil métropolitain, nous démontrons notre détermination à stopper l’expansion non maîtrisée des croisières sur nos côtes. Un dispositif dissuasif pour les grands navires les plus polluants, et une tarification qui favorise les navires plus petits, plus vertueux, raccordables à l’électricité à quai, qui séjourneront plusieurs jours et soutiendront durablement l’économie locale tout en valorisant notre destination. » CQFD !