Accompagnés de leurs enseignants, les collégiens ont débuté leur visite par une cérémonie d’hommage aux soldats morts au combat. Levée des couleurs, dépôt de gerbe, chant de La Marseillaise et minute de silence : autant de gestes symboliques qui ont permis à ces les élèves d’être confrontés pour la première fois à la solennité d’un rituel militaire. Plusieurs d’entre eux ont même été invités à hisser le drapeau tricolore, un moment chargé de sens.

Ils ont ensuite découvert l’univers singulier de la Légion étrangère, ses traditions, ses valeurs et son organisation. Au fil des témoignages d’anciens légionnaires - français ou venus des quatre coins du monde - les élèves ont pris conscience de l’engagement total que représente ce choix de vie : « Légionnaire un jour, légionnaire toujours », comme le rappelle leur devise.

La journée s’est poursuivie par la visite des ateliers où les pensionnaires de Puyloubier, blessés ou retirés du service actif, perpétuent leur savoir-faire en façonnant céramiques, objets artisanaux, huile d’olive ou vin du domaine. Une découverte à la fois surprenante et inspirante, qui démontre que l’esprit de corps se prolonge bien au-delà du champ de bataille.

Pour Jacques Bonnard, président du comité cannettan du Souvenir Français, cette journée est plus qu’une simple visite pédagogique : « Ce que j’ai vu dans les yeux de ces jeunes, c’est du respect, de l’écoute et de l’envie. La relève des porte-drapeaux, elle est là, parmi eux. Ce sont ces futures générations qui feront vivre la mémoire de ceux qui ont combattu pour la France. »

Les témoignages recueillis à l’issue de la sortie confirment l’impact de cette immersion. Certains élèves ont évoqué une vocation naissante, d’autres une compréhension nouvelle de ce que signifient engagement, sacrifice et solidarité entre soldats.

À travers cette action, le collège Émile Roux contribue de cette façon à la transmission des valeurs républicaines, de l’attachement à la Nation et de la reconnaissance envers celles et ceux qui ont servi sous ses couleurs. La Ville du Cannet, aux côtés du Souvenir Français, se félicite de voir de jeunes citoyens s’approprier cette histoire commune, essentielle pour continuer à faire vivre la mémoire des combattants et la transmettre aux générations futures. Car, hier comme aujourd’hui, pour faire la paix ou rester en paix, il faut savoir faire la guerre et s’il le faut à l’entreprendre...