Mieux mesurer la qualité de l’air que nous respirons… dans le Sud.
« Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? » cette célèbre réplique d’Arletty dans le film de Marcel Carné, pourrait être reprise par AtmoSud qui s’est donné pour tache de mesurer le plus fidèlement possible les polluants présents dans l’air. La société publie d’ailleurs régulièrement les résultats de ses contrôles.

Ainsi son dernier inventaire des émissions pour chaque commune qui permet de suivre l’évolution des polluants atmosphériques, des consommations et productions d’énergie en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un outil essentiel pour mieux comprendre les phénomènes de pollution, mieux anticiper la pollution de l’air et évaluer la performance environnementale de ce territoire. La mise à jour des données se distingue par quatre évolutions majeures dans la précisions et la transparence des données :
- l'intégration des particules ultrafines dans l’inventaire communal : une première mondiale ;
- la refonte du calcul des émissions maritimes grâce au partage des données réelles avec les acteurs portuaires ;
- la prise en compte des axes routiers dits « secondaires », en supplément des grands axes principaux ;
- l'amélioration du calcul de la séquestration carbone avec la prise en compte de la mortalité des végétaux.
À l’échelle régionale, les émissions annuelles de polluants sont en baisse, mais, malgré ces progrès, le territoire reste loin de ses objectifs : 97 % de la population vit au-dessus des seuils de l’OMS, 11 % au-dessus de la valeur limite 2030, et loin de la neutralité, puisqu’il ne compense encore que 12 % de ses émissions de GES.
La nouveauté de cet inventaire est la prise en compte des données d'émissions des particules ultrafines à l'échelle communale et pour chaque secteur d’activité. Le suivi de ces minuscules particules s’impose, du fait de leur impact sanitaire mais également en raison de leur influence climatique. Il est à noter que, si la contribution de l'aérien est faible sur l'ensemble du spectre, il reste le premier contributeur des particules les plus fines des ultrafines, comprises entre 10 nm et 13 nm, en étant responsable de 35 % de ces émissions.
Par ailleurs et dans le cadre du plan Escale Zéro Fumée, AtmoSud a réuni l’ensemble des acteurs portuaires pour élaborer une méthode de calcul plus précise fondée sur l’identification précise des navires et le partage de données réelles. Ces travaux ont abouti en octobre 2022 à la signature d’une charte d’engagement pour le partage et la transparence de leurs actions en faveur de la qualité de l’air et du climat.
Grâce à cette levée de l’anonymisation des navires entrant au port de Marseille-Fos et à la coopération des compagnies maritimes Corsica Linea et La Méridionale, les calculs d’AtmoSud intègrent désormais les puissances moteurs exactes,les consommations réelles de carburant et l’application de la réglementation internationale MARPOL Ainsi, il apparaît qu’à Marseille, le secteur maritime demeure un contributeur majeur aux émissions de polluants atmosphériques. Il représente 37 % des émissions d’oxydes d’azote (1 456 tonnes), juste derrière le transport routier (45 %). À Fos-sur-Mer, ce secteur reste le premier émetteur, avec 6 212 tonnes de NOx, soit 57 % des émissions totales de la commune.
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