L'actualité : trois petits tours
et puis s'en vont…
Jean-Luc Delarue risque cinq ans de prison. Quel beau titre dans la presse ! Mais les prisons sont pleines… quoique, les cellules VIP sont bien vides en ce moment. Carignon, Dumas, Boucheron, Botton, Jean-Christophe Mitterrand, Tapie ont regagné l'air libre. Seul Michel Mouillot, en semi-liberté, regagne la sienne chaque soir, pour quelque mois encore. Jean-Charles Marchiani, ancien agent des services secrets, ex-préfet du Var, ex-député européen, homme de confiance de Charles Pasqua, viendra-t-il lui tenir compagnie ? La cour d'appel a, en tout cas, confirmé sa condamnation à trois ans de prison dont un ana ferme…
Corinne Lepage, un des rares candidats crédibles en matière de protection de l'environnement, se dit proche de Bayrou. Si proche qu'elle voterait pour lui au deuxième tour. On la préfère nous expliquant que le bioéthanol est une supercherie, que les effets secondaires de son utilisation ne feront que poser de nouveaux problèmes écologiques, pesticides, pénurie d'eau, engrais chimiques et tout et tout…
Les journalistes peuvent-ils encore commenter les politiques et prendre position pour l'un ou pour l'autre ? Jusqu'à présent, il était de bon ton que les journalistes, en période pré-électorale, soient le plus discret possible vis à vis des candidats. Faire de l'information mais le moins possible du commentaire. Vaste hypocrisie que beaucoup commencent à dénoncer. Philippe Meyer, dont on regrette ses chroniques matutinales, revendique le droit de faire connaître ses choix, si bon lui semble. Il affirme que cela ne l'empêchera pas de faire son métier de journaliste avec le même souci d'impartialité si cette dernière exigence est requise. Pas plus qu'elle empêcherait un monsieur Debré d’exercer avec le même souci les fonctions de président du Conseil constitutionnel, un monsieur Seguin celles de premier président de la Cour des Comptes ou un monsieur Boyon celles de président du Conseil Supérieur de l’audiovisuel. Pas plus mais pas moins…ajouterons-nous.
François Bayrou continue à boire du petit lait. Les sondages sont pour lui et il grignote des intentions de vote, des journalistes et des politiques se rallient de plus en plus à lui. A qui pique-t-il le plus de voix ? Les chiraquiens, qui détestent Sarkozy et qui ne veulent pas donner leur voix à la gauche ni au FN pourraient trouver là une issue à leur dilemme…mais sont-ils si nombreux ? Les électeurs socialistes que Ségolène ennuie, donneraient-ils leurs suffrages à un candidat qui aurait, s'il était élu, davantage besoin de la droite que de la gauche pour composer un gouvernement ? Gouvernement dont l'espérance de vie serait, de toute façon, bien faible.
- mention : www.pariscotedazur.fr - février 2007 - - info@pariscotedazur.fr -