Alpes-Maritimes. La sécheresse marque le territoire…

La préfecture a mis en place un Plan sécheresse qui a pour objectif de gérer les situations de déficit des ressources en eau liées à une insuffisance des précipitations par la prise de mesures exceptionnelles de limitation ou de suspension temporaire des usages de l’eau.



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Face à cette situation de pénurie, il est en effet essentiel de préserver les usages prioritaires, en premier lieu ceux liés à la santé, la sécurité civile, l’alimentation en eau potable, l’abreuvement des animaux et le maintien d’un débit minimal dans les cours d’eau de façon à préserver la vie biologique et les écosystèmes aquatiques. 

Le plan d’action mis en place inclut un arrêté cadre départemental qui définit les seuils de vigilance d’alerte, d’alerte renforcée et de crise en cas de sécheresse pour chaque bassin versant et chaque commune. Il détermine également les mesures de restriction des usages de la ressource en eau dans le département. Ces mesures concernent tous les usages de l’eau (alimentation en eau potable par les réseaux publics, usages particuliers, usages agricoles, usages industriels...).

La fermeture des douches de plage est une mesure de restriction d’eau prévue dans l’arrêté départemental à partir de l’alerte renforcée. A ce stade, l’objectif est d’éviter un passage en crise tout en garantissant l’accès à l’eau pour les usages prioritaires et plus particulièrement la santé, la sécurité civile, l’approvisionnement en eau potable et la préservation des écosystèmes aquatiques. Les douches de plages ne sont pas un usage prioritaire, n’impactent pas l’économie locale et ne présentent aucun enjeu de santé ou d’hygiène publiques. La fermeture des douches de plages est également une mesure permettant d’informer et sensibiliser les touristes à la situation de sécheresse dans le département et par conséquent inciter cette population à économiser l’eau lors de leur séjour dans les Alpes-Maritimes.

A titre d’exemple de mesures destinées à économiser l’eau, des autorisations ont été accordées aux communes de Nice, Antibes et Cannes pour la réutilisation des eaux usées traitées permettant notamment le nettoyage de la la voirie. De plus, l’Agence de l’eau accompagne et subventionne les collectivités pour l’identification et la réparation des fuites sur les réseaux publics. Une goutte d’eau sans doute mais le signe d’une volonté des services de l’État de s’adapter à cette évolution du climat, de sécuriser les besoins en eau potable de la population et de protéger les milieux. CQFD



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